«Le Mali non plus n'exclut rien par rapport à ces questions si ça ne prend pas en compte nos intérêts», a dit M. Diop à Radio France Internationale en réaction à des propos de son homologue français Jean-Yves Le Drian. Celui-ci a fait le constat d'une «rupture du cadre politique et du cadre militaire», devant la dégradation accélérée des rapports et la demande, par Bamako, de retrait des forces spéciales danoises.
Le Mali est prêt le cas échéant à dénoncer l'accord de défense conclu avec la France, dont il a demandé récemment la révision à Paris, parce que «certaines dispositions sont contraires à la Constitution et à la souveraineté du Mali», a dit Diop.
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«Nous attendons une réponse rapide de Paris. A défaut de réponse assurez-vous (soyez assurés) que le Mali s'assumera» (prendra ses responsabilités), a-t-il dit.
Quant à demander le départ des troupes françaises comme la junte l'a fait avec les forces spéciales danoises, «cette question n'est pas pour le moment sur la table», a-t-il dit.
Cependant, «si une présence à un moment donné est jugée contraire aux intérêts du Mali, nous n'hésiterons pas à nous assumer, mais nous n'en sommes pas là», a-t-il dit.