C’est à sa descente de l’avion à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle que Moustapha Ben Barka, vice-président de la Banque ouest-africaine de développement chargé des financements et investissement, a été interpellé par des agents de la police aux frontières.
Après lui avoir signifié qu’il était recherché par la justice française, ceux-ci l'ont conduit dans leurs locaux, où il est resté en garde à vue pendant plusieurs heures. Le haut fonctionnaire a été relâché ce mardi.
Quant aux raisons de l’interpellation de Ben Barka, Jeune Afrique fait savoir qu’une fois dans les locaux de la PAF, «il lui a été signifié qu’Interpol a émis une notice rouge à son encontre à la demande de la justice malienne, dans le cadre de l’affaire de l’acquisition de l’avion présidentiel sous le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK; 2013-2020), durant lequel Ben Barka a notamment exercé les fonctions de ministre de l’Industrie et de secrétaire général de la présidence».
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Pourtant, selon RFI, «pour que ce type de mandat soit exécuté, il faut qu’il passe impérativement par l’Organisation internationale de la police criminelle, Interpol. Or, pour le moment, pas de trace de mandat au sein de cette structure.» Les prochains jours devraient nous en apprendre plus sur cette affaire inédite, puisqu’elle concerne le vice-président en exercice d’une institution financière importante de la sous-région ouest-africaine.
Rappelons que Moustapha Ben Barka, qui a pris ses fonctions à la BOAD le 2 mars 2020, a également officié en tant que ministre délégué au ministère de l’Economie et des finances, chargé de la promotion des investissements et du secteur privé, ainsi que comme ministre de l’Industrie et de la promotion des investissements du Mali.