Mali-Trafic de drogues: le «Pablo Escobar» était un imam

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Le 01/11/2016 à 14h59, mis à jour le 01/11/2016 à 15h21

Les Maliens se sont posé la question de savoir qui était à l’origine du trafic de 2,1 tonnes de cannabis saisies en août dernier. La réponse en a surpris plus d’un et fait les choux gras de la presse locale.

Kiosque le360 Afrique. En août dernier, la douane malienne avait effectué une saisie de 2,1 tonnes de cannabis à Zantiguila, non loin de Bamako, la capitale malienne. Cette marchandise prohibée était répartie en 1.254 briques et la valeur totale de la cargaison était estimée à 3,5 milliards de FCFA, soit 6,01 millions de dollars. Le Bureau mobile d‘intervention des douanes (BMI) et l’Office central des stupéfiants (OCS) se partageaient le mérite de la plus grosse saisie de drogue dans le pays, oubliant que la brigade anti-drogue malienne avait saisi quelque 2,7 tonnes de cannabis pour une valeur de 7,71 millions de dollars.

Il faut dire que dans les deux cas, les saisies sont importantes. Toutefois, le cerveau de la seconde opération était passé entre les mailles des douaniers maliens et il était depuis activement recherché par tous les services maliens impliqués dans la lutte contre les narcotrafiquants.

Et finalement, le «Pablo Escobar» malien est tombé le week-end dernier. En fuite au Sénégal depuis que les douaniers ont mis la main sur sa précieuse marchandise, l’homme est finalement rentré à Bamako où il a continué à exercer sa profession d’«imam de la mosquée de Yorodiambougou en Commune VI», selon malijet.com, qui explique que Moustapha Doucouré, le dignitaire du culte, fut mis en état d’arrestation alors qu’il revenait de la mosquée après y avoir dirigé la prière du matin». Une prise qui a surpris plus d’un dans cette commune où l’imam était respecté pour ses prêches. Il était aussi l’un des grands bailleurs de fonds de la mosquée, sans que les fidèles ne sachent réellement l’origine de ses ressources financières.

Enfin, il faut rappeler que le Mali est devenu depuis quelques années une plaque tournante de la drogue (cocaïne, cannabis etc.) en Afrique de l’ouest.

Par Kofi Gabriel
Le 01/11/2016 à 14h59, mis à jour le 01/11/2016 à 15h21