C’est en marge de la Conférence économique africaine tenue à Dakar du 23 au 25 mars que la Fondation africaine pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) a dévoilé quelques aspects du Rapport sur la capacité en Afrique (ACR) 2017. Cette 6e édition sera rendue publique le 28 mars dans plusieurs pays.
En attendant, certains éléments du rapport sont connus. Ainsi, selon l'Indice des capacités en Afrique (ICA), indicateur mis en place par l’ACBF qui mesure et examine les capacités des pays africains à poursuivre leur programme de développement, le continent progresse petit à petit dans le renforcement des capacités en Sciences, technologies et innovation (STI).
Selon la Fondation ABCF, les pays les mieux classés de cet indice sont ceux qui ont investi dans les sciences, les technologies et l’innovation (STI) au cours de ces dernières années.
C’est le Maroc qui occupe le premier rang de cet indice avec un score de 71,6%. Derrière suivent la Tanzanie (68,8), le Rwanda (68,2), Maurice (67,3), Cap-Vert (62,6) et Tunisie (62,6).
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Pour cette édition 2017 couvrant l'exercice 2016, le rapport s’est fondé sur des études empiriques menées dans 44 pays africains et axées sur le renforcement des capacités en matière de science, de technologie et d’innovation (STI). Il s’agit de trois éléments qui sont considérés comme étant les moteurs essentiels pour accélérer la transformation socio-économique en Afrique.
A travers cette étude, l’ACBF donne des indications claires sur ce que le continent doit faire pour exploiter son potentiel à partir de ces trois indicateurs de base et pour devenir économiquement compétitif. D’ailleurs, dans le cadre des objectifs de développement du continent, un engagement clair a été exprimé par l’adoption d’une stratégie décennale de Science, technologie et innovation pour l’Afrique (STISA-2024) en juin 2014 lors de la 23e session ordinaire du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine.
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Reste que, comme l’a souligné Pr Emmanuel Nnadozie, secrétaire exécutif de la Commission de l’Union africaine et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, même si les deux tiers des pays africains ont des politiques et des stratégies de STI, leur capacité à les mettre en œuvre reste faible», expliquant que, d’après les conclusions récentes de l’ACBF, «le continent affiche une pénurie énorme de 4,3 millions d’ingénieurs et 1,6 million de scientifiques et de chercheurs agricoles».
Conséquence de ces pénuries, «la plupart des pays africains ont des institutions de STI sous-développées et ne parviennent pas à générer ni à déployer efficacement des connaissances et des innovations technologiques pour le développement socio-économique», conclut-il.