Mondial 2018: cinq participants aguerris pour porter l'Afrique haut

Le Nigeria s'est qualifié dès le mois d'octobre en battant la Zambie 1-0.

Le Nigeria s'est qualifié dès le mois d'octobre en battant la Zambie 1-0. . DR

Le 13/11/2017 à 10h47, mis à jour le 13/11/2017 à 14h20

Pour l'édition 2018 de la Coupe du monde, il n'y a aura aucun novice africain. Le continent sera représenté par cinq sélections qui sont habituées à la compétition ou qui y ont au moins goûté une fois.

Nigéria, Égypte, Sénégal, Maroc et Tunisie. Pour la Coupe du monde 2018, l'Afrique a fourni cinq représentants qui connaissent tous la compétition. Et de l'avis de beaucoup d'observateurs du football sur le continent, ces cinq sélections africaines méritent toutes leurs qualifications. Reste à savoir s'ils feront mieux que lors de leurs précédentes participations à la compétition.

Nigéria, dépasser les huitièmes

Le Nigéria, première nation africaine à arracher son ticket, a dû se débarrasser du Cameroun, champion d'Afrique et habitué à la Coupe du monde, et de la vaillante jeune équipe zambienne. Les Super Aigles avaient aussi battu l'Algérie, présentée au départ comme l'un des favoris du groupe B de cette campagne des éliminatoires, avant de finir sans une moindre victoire. Portée par un mélange de cadres et de jeunes prodiges comme Iwobi, Iheanacho ou Ndidi, le Nigeria a le mérite de sortir gagnant de la poule de la mort et se présente donc comme un participant sérieux à la prochaine coupe du Monde.

Il faut rappeler que sur six participations à la compétition, le Nigéria a atteint quatre fois les 1/8 de finales. La dernière remonte en 2014 au Brésil. L'équipe nigériane, alors entraînée par feu Stephen Keshi, a été éliminée en huitièmes de finale par la France de Paul Pogba (l'unique buteur du match). En 2018, la mission sera certainement de rejoindre au moins le Cameroun, le Sénégal et le Ghana dans la liste des sélections africaines ayant progressé jusqu'aux quarts de finale. 

Égypte, au-delà de l'Afrique

Depuis sa deuxième participation en 1990, l'Égypte n'a plus joué de Coupe du monde. Dans le même temps, en Afrique, les Pharaons remportaient la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) en 2010 en Angola, la troisième CAN consécutive. Le pays est revenu, après trois ans d'absence, en 2017 à la CAN pour terminer vice-champion d'Afrique. Mais le septuple champion n'arrivait plus à se qualifier à la Coupe du monde. C'est désormais fait. Porté par Mohamed Salah et le mythique gardien Essam El Hadary, 44 ans, les Pharaons ont notamment empêché le Ghana de jouer une quatrième Coupe du monde consécutive. En 2018, ils devront montrer qu'ils peuvent dominer au-delà de l'Afrique.

Sénégal, 16 ans après

Le Sénégalais Sadio Mané, joueur de Liverpool.

Maroc, avec le renouveau

Tunisie, l'autre invaincue

Absente des trois dernières éditions de la Coupe du monde, la Tunisie retrouve la compétition avec 14 points obtenus dans une poule où elle était en concurrence avec la RD Congo jusqu'à la dernière journée. Derrière, la Guinée et la Lybie n'ont pas fait le poids. Tout comme le Maroc, les Aigles du Carthage finissent les éliminatoires sans défaite. Ils participent eux aussi à leur cinquième coupe du monde (après 1978, 1998, 2002 et 2006) avec la même ambition que les Égyptiens : dépasser le 1er tour.

Par Mamourou Sonomou (Conakry, correspondance)
Le 13/11/2017 à 10h47, mis à jour le 13/11/2017 à 14h20