Ce jeudi matin, les hauts responsables de la diplomatie algérienne se sont réveillés la peur au ventre: un remaniement diplomatique d’envergure a été annoncé dès le petit matin.
Parmi les diplomates rappelés, figure l’ambassadeur d’Algérie à Rabat, Mohamed Salah Dembri, qui a immédiatement été remplacé par le très controversé Abdelaziz Benali-Cherif.
Proche de l’ex-ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, Abdelaziz Benali-Cherif doit l’essentiel de sa carrière à cet apparatchik du Front de Libération Nationale (FLN).
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Il fait ses débuts dans la «cour des grands» en 2005, quand il se voit confier la Direction de l’Europe Occidentale dans la très stratégique Direction Générale Europe (DGE), du ministère algérien des Affaires étrangères.
Mais ce diplomate algérien traîne derrière lui une énorme casserole.
En effet, moins d’un an après sa prise de fonction, il est nommé ambassadeur à Madagascar, Ramtane Lamamra, son protecteur, ayant cherché par là à étouffer un scandale: Abdelaziz Benali-Cherif entretenait une liaison avec son assistante, une relation qui avait, du reste, donné lieu à la naissance d’un petit garçon.
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Le représentant d’Alger à Madagascar a occupé ce poste de 2005 à 2013, année au cours de laquelle un retour en grâce a lieu pour lui: il est rappelé à Alger pour hériter, en janvier 2014, de la Direction générale de la Communication du ministère des Affaires étrangères, dont il devient, en sus, le porte-parole.
Avec la nomination de Abdelaziz Benali-Cherif à la tête de la mission diplomatique algérienne à Rabat, le rapprochement entre le Maroc et l’Algérie, pourtant fortement espéré, se voit douché.
Le nouveau représentant d’Alger à Rabat est en effet connu pour être un «marocophobe» notoire.