Avec une superficie de 238.540 km et une population d’environ 28 millions d’habitants, le Ghana, jadis appelé la Côte-de-l’Or, pour ses richesses aurifères, est un pays d’Afrique de l’Ouest, bordé par la Côte d’Ivoire à l’Ouest, le Burkina Faso au Nord et le Togo à l’Est, et disposant d’une ouverture sur l’océan Atlantique. C’est le premier pays d’Afrique subsaharienne colonisé à obtenir son indépendance en 1957 (le 6 mars). Il changeât de nom en hommage à l’Empire du Ghana qui avait rayonné dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Pays du célèbre panafricaniste Kwame Nkrumah, père de l’indépendance, le Ghana est aujourd’hui reconnu comme un modèle de démocratie en Afrique, aux côtés du Bénin, du Cap-Vert, du Sénégal. Il passe pour un pays où la transparence des élections et l’alternance démocratique sont érigées en règle. Ce ne fut pas toujours le cas. Après le renversement de Kwame Nkrumah en 1966, le pays, à l’instar d’autres pays africain, a connu une période d’instabilité marquée par des coups d’Etat militaires, une véritable "mode" à l'époque.
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Le pays a ainsi connu des coups d’Etat en 1972, 1978, 1979 et 1981. Les deux derniers étant l’œuvre du capitaine Jerry Rawlings qui fut aussi l’un des artisans du processus démocratique dans le pays. La première élection démocratique libre aura lieu en 1996 et depuis cette date, celles-ci se succèdent sans anicroches avec une limitation des mandats présidentiels à deux. Dernier exemple en date, en décembre dernier, le candidat de l’opposition, Nana Dankwa Akufo-Addo a remporté haut la main l’élection présidentielle face au président sortant John Dramani Mahama.
Le nouveau président entend relancer l’économie touchée par la chute des cours du baril de pétrole et la lutte contre la corruption.
Outre le fait d’être un modèle démocratique, le Ghana est aussi l’une des économies les plus dynamiques du continent africain. Le pays a affiché une forte croissance, grâce à la stabilité politique et sociale du pays qui a permis d’attirer de nombreux investisseurs étrangers et grâce aux premiers effets des découvertes de pétrole. De même, le mode de gestion du pays est-il considéré comme l’un des meilleurs en Afrique.
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Depuis 2000, le Ghana figure parmi les pays enregistrant de fortes croissances avec un pic de 17% en 2011. Et pour les années 2017, 2018, et 2019, la Banque mondiale prévoit des taux de croissance respectifs de 7,5%, 8,4% et 8,4%.
Le Ghana dispose des ressources naturelles importantes dont l'or (le Ghana en est le 2e producteur africain après l'Afrique du Sud), les diamants, le manganèse, la bauxite, l'aluminium, etc. Il s’agit aussi d’un pays à fort potentiel agricole qui produit notamment du cacao, de l’anacarde (noix de cajou), des noix de coco, du café, des ananas, etc. Le Ghana a été pendant longtemps le premier producteur mondial de cacao avec 1,6 million d’hectares de plantations villageoises, avant de céder ce rang à son voisin, la Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, le pays a rejoint celui des producteurs de pétrole et de gaz suite à la découverte de ressources pétrolières significatives en offshore par Tullow Oil en 2007. La production a démarré en décembre 2010 et a atteint 110 000 kbbl/j en 2015.
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En terme d’industrialisation, le Ghana est plus développé que ses voisins. Les principales unités industrielles du pays concernent la métallurgie, le raffinage d’hydrocarbure, la fabrication de pneumatiques, le ciment, la minoterie.
Tous ces facteurs font que l’économie ghanéenne est relativement diversifiée. Ainsi, les services représentent-ils environ 52% du PIB, devant l’industrie (27%) et l’agriculture (21%).
Reste qu’à cause de la chute des cours du pétrole, le pays a vu ses recettes à l'exportation fondre. Ayant augmenté fortement les salaires des fonctionnaires, l’Etat ghanéen a été obligé de recourir à l’endettement extérieur faisant du Ghana l’un des pays les plus endettés du continent avec un taux d’endettement qui représentait 76% du PIB en 2015.
Enfin, soulignons qu’avec le Maroc, les relations commerciales sont faibles. Très peu d’entreprises marocaines sont présentes dans ce pays qui recèle pourtant d’importantes opportunités d’investissement. Seules Saham Assurance, BMCE Bank of Africa, Cimaf (Ciments d’Afrique), Platinum Powers et Kenzi Hotels y sont déjà présentes.
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La barrière de la langue et certaines affinités politiques expliquent peut-être cette faible présence des entreprises marocaines dans ce pays. Toutefois, avec la visite du roi Mohammed VI, les choses devraient beaucoup changer. Avec le Forum économique organisé par les patronats des deux pays, de nouvelles opportunités de développement et d’investissement verront le jour. Les opportunités d'investissements concernent divers secteurs: énergie, tourisme, transport & logistique, agroalimentaire, grande distribution, BTP, logement, pharmacie, etc.
Et les conventions qui seront signées entre le Maroc et le Ghana permettront de lancer les bases d’une nouvelle coopération basée sur un partenariat gagnant-gagnant. Le Ghana sera aussi certainement intéressé par le méga-projet de gazoduc transafricain devant relier le Nigeria à l’Europe via le Maroc.
En plus de son dynamisme économique et de sa stabilité, le Ghana est aussi membre de la CEDEAO –Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest-, un espace économique qui représente un marché d’environ de 350.000 millions de consommateurs.
Fiche pays
- Pays ………………………………………. République du Ghana
- Capitale …………………………………... Accra
- Président …………………………………. Nana Akufo-Addo
- Superficie ……………………………….... 238 540 km2
- Population ………………………………... 28 millions d’habitants dont 73% de chrétiens et 18% de musulmans.
- Langue officielle ……………................... anglais
- Monnaie ………………………………….. Cédi (1 cédi =0,227 dollar cours d’aujourd’hui).
- Indicatif téléphonique …………….......... +233