Libéralisation du ciel africain: voici les 28 pays africains déjà signataires

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Le 02/04/2019 à 13h54

Le Nigeria vient de signer le mémorandum relatif à l’établissement du Marché unique des transports aériens en Afrique (Mutaa). A fin mars 2019, 28 pays ont déjà rejoint cette initiative, visant à libéraliser le ciel africain.

Le Nigeria a signé le 29 mars à Praia, au Cap-Vert, le mémorandum portant sur l’établissement du Marché unique des transports aériens en Afrique. Cet engagement nigérian a été matérialisé en marge des travaux de la première conférence africaine des ministres en charge de l’Aviation et du Tourisme, conjointement organisée par l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) et l'Organisation mondiale du tourisme (OMT).

Avec cette adhésion, ce sont désormais les compagnies aériennes des 28 pays signataires qui pourront opérer librement dans les autres pays ayant adhéré au Mutaa.

Les 28 pays signataires du Mutaa sont: l'Afrique du Sud, le Bénin, le Burkina Faso, le Botswana, le Cameroun, le Cap-Vert, la République Centrafricaine, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, l'Égypte, l'Éthiopie, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Lesotho, le Libéria, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, le Rwanda, la Sierra Leone, le Swaziland, le Tchad, le Togo et le Zimbabwe.

Il faut rappeler que le Mutaa est le résultat de l’application des principes de la Décision de Yamoussoukro, adoptée en 1999 et approuvée par l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) à Lomé, au Togo, en juillet 2000.

Cette libéralisation du ciel africain, dans le cadre de la décision de Yamoussoukro, prévoit, entre autres, la libéralisation totale en termes d’accès aux marchés entre Etats africains, le libre-exercice des droits de trafic, soit l'autorisation donnée à une compagnie d’un Etat pour transporter des passagers depuis, ou vers, un autre Etat.

Cet accord vise donc à créer un équivalent africain à l'actuel ciel unique européen, et donc de favoriser ainsi les échanges entre les différents pays du continent.

Plusieurs bénéfices sont attendus de ce marché, entre autres une baisse des tarifs autour de 25%, des créations d’emplois, une intégration plus poussée des économies africaines, le développement du tourisme africain, des gains de temps, un développement des échanges commerciaux, un développement des compagnies aériennes africaines, et enfin la réduction des coûts des compagnies.

Le Mutaa, projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, vise à créer un marché unique de transport aérien unifié en Afrique. Il est censé être, à terme, le moteur de l’intégration économique africaine.

Par Moussa Diop
Le 02/04/2019 à 13h54