Les contagions au Covid-19 ralentissent en Afrique, malgré la multiplication des variants. Outre les variants britannique, sud-africain, brésilien et nigérian, on signale aussi les variants tanzanien, tunisien... Globalement, les variants sont jugés plus contagieux et même plus meurtriers. Toutefois, ils n’ont pas entrainé des explosions de contagions au niveau du continent, même si les variants britannique et sud-africain ne sont pas étrangers aux seconde et troisième vagues d’infections enregistrées dans certains pays qui enregistrent actuellement le plus d’infections quotidiennes au Covid-19 dont la Tunisie, l’Ethiopie, la Libye, le Kenya…
Actuellement, c’est le variant africain (501Y.V2), initialement identifié en Afrique du Sud, qui est prédominant, notamment dans ce pays et dans la sous-région. On le retrouve dans plus d’une trentaine de pays africains, y compris ceux de l’Afrique du Nord.
Il est certainement présent dans plus de pays. Toutefois, de nombreux pays africains n’ont pas les moyens pour identifier les nouveaux variants du fait de l’absence de laboratoires de séquençage.
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Globalement, depuis l’apparition de la pandémie en Afrique, en février 2020, le continent a enregistré un total de 4,49 millions de cas de Covid-19 officiellement détectés pour un total de 118.932 décès.
Les pays qui ont enregistré le plus de cas de Covid-19 cumulés en Afrique, selon les données de Worldmeters, sont l’Afrique du Sud (1,57 million de cas confirmés et 53.887 décès), le Maroc (506.669 cas confirmés pour 8.959 décès), la Tunisie (289.230 cas pour 9.918 décès), l’Ethiopie (245.155 cas pour 3.439 décès), l’Egypte (218.041 cas pour 12.820 décès), la Libye (173.683 cas pour 2.924 décès), le Nigeria (164.423 cas pour 2.061 décès), le Kenya (152.523 cas pour 2.519 décès) et l’Algérie (119.992 cas pour 3.165 décès).
Ainsi, pris globalement, le continent africain demeure largement épargné par les effets de la pandémie du Covid-19 même si les statistiques officielles sont loin de refléter la réalité de la pandémie dans de nombreux pays du fait notamment des défaillances des statistiques et du nombre élevé des cas asymptomatiques pour une population africaine globalement très jeune.
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Il est à noter que plus d’une trentaine de pays africains ont déjà entamé leurs campagnes de vaccination. Selon les donnés de Our World in Data, ce sont 15,36 millions de doses qui ont été administrées en Afrique, contre 928,68 millions de doses au niveau mondial. C’est dire que l’Afrique ne pèse que 1,65% des doses administrées dans le monde. En clair, l’immunité contre le Covid-19 en Afrique via la vaccination reste un objectif difficile à atteindre faute de vaccins.
Actuellement, presque toutes les campagnes de vaccination au niveau du continent africain tournent en mode ralenti, sinon à l’arrêt, faute de vaccins. L’accès aux vaccins anti-Covid-19 est devenu plus problématique pour les pays africains depuis que l’Inde a décidé de réserver la production de vaccins par Serum Institute of India (SII) à sa propre population durement touchée par la seconde vague de contagion.
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L’Inde peuplée de 1,3 milliard d’habitants est devenu le second pays le plus affecté par la pandémie du Covid-19 avec 15,43 millions de cas pour plus de 181.047 décès. Or, le géant indien de la production de vaccins est le principal fournisseur des vaccins au continent africain, que ce soit directement dans le cadre bilatéral (SII a livré 8 millions de doses au Maroc), soit indirectement via le programme Covax, initié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Alliance pour les vaccins.
Du coup, si certains pays ont été obligés de ralentir leur campagne de vaccination, d’autres ont été obligés carrément de l’arrêter faute de vaccins. Parmi les pays qui ont ralenti fortement leur campagne de vaccination figure le Maroc. Après avoir administrer jusqu’à un pic de 314.000 doses en une seule journée lorsque les vaccins étaient disponibles, le royaume a baissé son rythme de vaccination. Lors de la journée du 19 avril, seulement 19.206 personnes ont été vaccinées.
Nonobstant, le Royaume est de loin le pays africain ayant le plus vacciné avec 8,88 millions de doses administrées et 4,19 millions de personnes ont déjà reçu les deux doses de vaccins nécessaires pour leur immunisation et 490.669 ont reçu une dose du vaccin.
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Loin derrière suivent le Nigeria avec 1,1 million de doses administrées, le Ghana (787.180 doses administrées), le Kenya (651.650 doses administrées), l’Ethiopie (430.000 doses administrés), le Sénégal (380.665 doses administrées), le Rwanda (349.702 doses administrées), le Zimbabwe (316.991 doses administrées), l’Afrique du Sud (292.623 doses administrées), la Tunisie (281.359 doses administrées), Ouganda (239.617 doses administrées)…
Hormis le Nigeria, presque tous ces pays ont très largement entamé les doses obtenues dans le cadre du programme Covax et n'ont pas de perspectives pour de nouvelles livraisons dans l'immédiat, malgré les promesses et les contrats signés avec certains laboratoires pharmaceutiques.
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A noter que les Seychelles ont administré 116.957 doses sur une population d’à peine 95.000 habitants. En tenant compte des personnes ciblées par la campagne de vaccination, soit 66.500 personnes, le pays a déjà vacciné l’équivalent de 88% de la population cible. Et avec un taux de vaccination aussi élevé, les Seychelles devraient servir d’exemple quant à l’efficacité des vaccins. Le pays compte un cumul de 5.012 cas dont 4.535 guérisons et 25 décès.