Zleca: le marché commun africain lancé le 1er janvier 2021
C’est le premier évènement de l’année en Afrique et certainement l’un des plus importants pour l’avenir du continent. En effet, depuis le 1er janvier 2021, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) est opérationnelle. Il s’agit d’un des projets phares de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Reste que cette opérationnalisation ne signifie pas que tous les problèmes ont été réglés. Les responsables n’ont pas réussi à s’entendre sur l’épineuse question des «règles d’origine» des produits, des règles qui permettent notamment de fixer les barrières tarifaires pour les produits étrangers au continent. L’année sera rythmée par des discussions sur cette question cruciale.
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La Zlecaf est la plus grande zone de libre-échange au monde avec 54 pays pour une population de 1,3 milliard d’habitants et un PIB de 3.000 milliards de dollars. Elle devrait contribuer à faire passer les échanges commerciaux intra-africains de 16% actuellement à 60% à l’horizon 2034.
Au-delà des échanges commerciaux intra-africains, la Zlecaf devrait surtout contribuer à la transformation industrielle du continent africain.
A noter que la Zlecaf est dirigée par le Sud-africain Wamkele Keabetwe Mene et le siège de l’institution est basé à Accra au Ghana.
Covid-19: l’espoir du vaccin pour les Africains
Après 2020, le Covid-19 continuera à marquer les esprits en 2021. L’Afrique est certes le continent le moins affecté par la pandémie du Covid-19, comparativement aux autres grands continents, avec moins de 3 millions de cas confirmés et moins de 70.000 morts officiellement, contre 86 millions de cas et 1,86 million de décès au niveau mondial.
Il n’en demeure pas moins que le continent est durement affecté par les effets de la pandémie à cause de ses impacts économiques résultants des confinements, des fermetures des frontières et de la baisse de la demande mondiale adressée à l’Afrique.
Face à cette situation, et à l’heure du retour des confinements et couvre-feu dans certains pays, le vaccin demeure le seul espoir pour l’Afrique plus touchée par cette seconde vague de la pandémie du Covid-19 que par la première.
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Seulement, faiblement impactés et ne disposant pas des budgets affectés à l’achat de vaccins d’une pandémie encore loin d’être une priorité, les pays africains ne seront pas parmi les premiers à se faire livrer des vaccins, en dehors du Maroc et de l’Egypte qui se sont positionnés depuis plusieurs mois auprès de certains laboratoires engagés dans la fabrication de vaccins anti-Covid-19.
Pour le gros lot des pays africains, l’espoir de vaccins viendra notamment du programme Covax initié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Alliance pour le vaccin. Ce programme compte fournir 20% des besoins en vaccins à chaque pays du continent. De quoi satisfaire la vaccination des personnes les plus exposées (personnel de la santé, forces de sécurité, etc.), les personnes âgées et les personnes présentant des malades chroniques.
Du coup, il faudra que les pays africains, pris globalement attendent, au moins les mois de février et mars prochains pour espérer disposer des premiers lots de vaccins anti-Covid-19.
CHAN 2021: enfin, la première grande compétition africaine au temps du Covid-19
Le Championnat d’Afrique des nations (Chan), compétition africaine dédiée aux joueurs locaux, se déroulera du 16 janvier au 7 février au Cameroun. Selon la Confédération africaine de football (CAF), le Cameroun «est prêt à accueillir l’évènement».
Et pour cette compétition, en dépit de la crise sanitaire, la CAF a autorisé la présence de spectateurs dans la limite d’une jauge appelée à évoluer au fil de la compétition. C’est dire que les joueurs locaux camerounais pourront bénéficier du soutien de leurs supporters.
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Douze pays sont qualifiés pour cette phase finale: le Cameroun (pays organisateur), Zimbabwe, Mali, Burkina Faso, Libye, Niger, RD Congo, Congo, Maroc, Togo, Rwanda, Ouganda, Zambie, Tanzanie, Guinée et Namibie.
Cette manifestation sera un test grandeur nature pour le Cameroun qui va aussi organiser la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) en 2022.
Présidence de la CAF: 5 candidats pour le fauteuil de l’instance footballistique africaine
2021 est une année cruciale pour le football africain. Outre l’organisation de la CHAN au Cameroun, l’année sera marquée par l’élection d’un nouveau président de la Confédération africaine de football (CAF).
L’élection du nouveau président de la CAF se déroulera le 12 mars à Rabat, au Maroc. Cinq candidats sont en lice pour le poste de président de la CAF dont le président sortant Ahmed Ahmed. Le malgache compte parmi ses faits d’armes la réforme réussie du format de la CAN à 24 équipes depuis 2019 et la création d’une Champions League africaine féminine. Toutefois, il est accusé de corruption et de harcèlement. Du coup, il a été suspendu pour 5 ans par la FIFA. Toutefois, il a déposé un recours devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
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Outre celui-ci, les quatre autres candidats sont: Jacques Nouma (Côte d’Ivoire, 70 ans), président de la Fédération ivoirienne de football, Augustin Senghor (Sénégal, 58 ans), président de la Fédération sénégalaise de football, Patrice Motsepe (Afrique du Sud, 58 ans), milliardaire et président du club sud-africain des Mamelodi Sundows, et, enfin, Ahmed Yahya (Mauritanie, 44 ans), président de la Fédération mauritanienne de football et proche d’Ahmed Ahmed et apprécié par le président de la FIFA, Gianni Infantino
Elections présidentielles à gogo
Comme à l’accoutumée, cette année sera aussi rythmée par des élections présidentielles un peu partout en Afrique. En tout, une douzaine d’élections sont prévues durant l’année. Les pays concernés par les élections sont l’Ouganda (14 janvier), la Somalie (8 février), Djibouti (avril), Tchad (11 avril), Bénin (11 avril), Congo (21 mars), Ethiopie (5 juin), Zambie (août), Cap-Vert (octobre), Gambie (4 décembre) et Libye (24 décembre).
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Toutefois, il est très fort probable qu’il n’y ait pas d’alternance au pouvoir dans ces pays, notamment dans ceux où les dirigeants ont modifié les constitutions pour s’éterniser au pouvoir.