Le G5 Sahel, organisation constituée en 2014, commune au Burkina Faso, au Mali, à la Mauritanie, au Niger et au Tchad, est un regroupement régional visant à aider les pays de la sous-région à faire face aux problèmes de sécurité et de développement. Il vient de livrer un bilan d’étape de ses activités à la veille de sa Conférence de coordination, devant se réunir ce jeudi 6 décembre 2018 à Nouakchott.
Au niveau sécuritaire, cette Conférence intervient 9 mois après celle de Bruxelles à l’issue de laquelle la force conjointe du G5 Sahel a obtenu un total de 414 millions d’euros de promesses de financements.
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Partant de ces promesses, «le G5 Sahel a créé un fonds fiduciaire hébergé par la Banque Centrale de Mauritanie (BCM). Celui-ci a reçu successivement les contributions du Rwanda, de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et des Emirats Arabes Unis (EAU)», souligne un document bilan du Secrétariat permanent du G5 Sahel.
Pour mieux assurer leur sécurité, les pays de la région vont mettre la main à la poche. A partir de 2019, chaque Etat du G5 Sahel allouera la somme de 13 milliards de francs CFA par an, soit 20 millions d'euros, à l’effort de sécurité régional.
Ainsi, placée sous la responsabilité du général Hanana ould Sidi (Mauritanie), et de son adjoint Omar Bikimo (Tchad), la force conjointe disposera de ressources lui permettant de poursuivre sa montée en puissance et mieux faire face à la menace terroriste.
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Pour le volet développement, le document bilan annonce «un vaste effort de mobilisation des ressources domestiques et internationales, pour la mise en œuvre d’un portefeuille global de 40 projets d’un montant de prés de 2 milliards d’euros, dont 13% du financement est fourni par les états membres. La première phase du Programme d’investissement prioritaire (PIP), couvrant la période 2019/2021, vise les quatre axes stratégiques du G5 Sahel: gouvernance (81 millions d’euros), résilience (200 millions d’euros), sécurité (396 millions d’euros) et infrastructures (1 milliard d’euros)».
Les populations ciblées par ces différentes actions vivent (ou sont réfugiées) dans les régions frontalières des fuseaux Ouest (Mali Mauritanie), Centre (Burkina Faso-Mali-Niger) et Est (Niger-Tchad) de l’espace du G5 Sahel.
Enfin, pour accélérer le processus, l’organisation a décidé de lancer rapidement «des actions à fort impact-devenues Programme de développement d’urgence, financé par l’Alliance Sahel. Cet effort sans précédent, vise trois domaines: l’hydraulique, la gestion des conflits intercommunautaires et la sécurité intérieure».