Sur la base d’un constat de défectuosité du service, l’Autorité de régulation des télécommunications (ART) en Mauritanie somme les opérateurs de téléphonie mobile de se mettre aux normes.
Cette mise en demeure a été faite suite à une mission de contrôle effectuée en octobre et novembre 2016 par l’institution chargée de la régulation des opérations de télécommunications dans un rapport que «le360 Afrique» a pu consulter. Il y est dénoncé «l’existence de manquements au niveau des engagements prescrits par le cahier des charges de la part des opérateurs dans plusieurs villes et localités».
Cette mise en demeure, dont le non respect expose à des sanctions pécuniaires, concerne à la fois la qualité de la voix et la 3G (Internet).
Mauritanie: l’autorité de régulation met en demeure les opérateurs de téléphonie mobile
Ainsi, pour le volet qualité de la téléphonie mobile «les manquements sont enregistrés dans 24 villes et localités pour Mauritel –filiale du groupe marocain Maroc Telecom-, 24 villes et localités pour Mattel –filiale de l’opérateur tunisien Tunisie Telecom- et 21 villes et localités pour le réseau GSM et CDMA de Chinguitel –filiale de l’opérateur soudanais Sudatel-Expresso.
Pour la qualité des services de la 3G (connexion Internet), le rapport mentionne «8 villes et localités pour Mauritel, 11 villes et localités pour Mattel et 8 villes et localités pour Chinguitel».
En conséquence, «l’Autorité de régulation invite les trois opérateurs à se conformer à leurs engagements en termes de couverture par les services 3G et les services voix dans les localités ou les manquements sont constatés, et ce dans un délai de 30 jours à compter de la date de réception des mises en demeure».
Mauritel passe à la caisse après un contrôle fiscal
Les problèmes posés dans ce rapport montrent clairement que la réalisation du rêve de la 4G Internet reste encore une perspective lointaine pour les usagers mauritaniens.
Il faut noter que chaque année des mises en demeure sont adressées à ces trois opérateurs, suivies de sanctions pécuniaires, sans toutefois que les Mauritaniens n’entrevoient d’amélioration sur la qualité des réseaux. Même à Nouakchott, dans certains quartiers, il est difficile d’accéder à l’internet. Les trois opérateurs réchignent à investir dans un pays vaste et sous-peuplé. L’autorité de régulation devrait en conséquence pousser les trois opérateurs à mutualiser leurs efforts d’investissements dans les infrastructures à l’intérieur du pays.
