L’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARE) mauritanienne a annoncé une pluie de sanctions financières à l'encontre des trois opérateurs de téléphonie mobile dans le pays. En tout, les trois acteurs du marché sont sommés de payer d’une amende globale de 417,16 millions d’ouguiyas, soit 1,07 million d’euros.
Mauritanie: Mauritel réclame 400 millions d’ouguiyas à l’ANRPTS
Ces sanctions ont été prises «en raison des manquements aux engagements en termes d’identification des abonnés», selon un communiqué du régulateur des télécoms mauritaniens qui les juge conformes à l’article 82 de la loi 2013-025 du 15 juillet 2013.
C’est Mauritel SA, filiale de Maroc Télécom, leader du marché de la téléphonie mobile, qui écope naturellement de la sanction la plus lourde. Elle est sommée de s’acquitter d’une somme de 285,95 millions d’ouguiyas (soit environ 733 205 euros).
Chinguitel SA, filiale de la soudanaise «Expresso», devra s'aquitter de 76,74 millions d’ouguiyas. Quant à la Mauritano-tunisienne des télécommunications (Matel), filiale de Tunisie Télécom, elle est appelée à verser 54,47 millions d’ouguiyas au Trésor mauritanien.
Mauritel passe à la caisse après un contrôle fiscal
Ces montants seront recouvrés en tant que créances de l’Etat et versés au Trésor public.
En Mauritanie, depuis le 1er juillet 2016, il est interdit aux opérateurs de télécommunications ouverts au public d’activer via leurs réseaux les cartes SIM/USIM dont les utilisateurs ne sont pas identifiés.
Pour rappel, pour faire face à la montée de la cybercriminalité et de l'insécurité liée au terorisme, une opération d’identification des détenteurs de téléphone mobile en Mauritanie a permis la résiliation de 390.447 numéros non identifiés sur un parc total de 3.926.258 cartes en circulation.