Le secteur de la pêche, un des moteurs de l'économie mauritanienne, traverse une période difficile. Toutefois, l'espoir semble renaître chez les professionnels du secteur à la faveur d'un certain nombre de mesures prises par les autorités.
Chérivou Ahmed Chérivou, vice-président de la Fédération nationale des pêches (FNP) salue notamment l’arrivée d’un nouveau ministre, issu du secteur dans lequel il évolue depuis 30 à 40 ans et qui est donc au fait des difficultés d'un secteur vital pour l'économie mauritanienne.
Il liste des actions de redressement d’un secteur qui souffre, notamment l’application de la réglementation relative aux usines de farine de poissons (Moka), avec une limite annuelle de 2.000 tonnes et la spécification des espèces réservées à cette activité, le contrôle des bateaux, des outils de pêche, etc. Des décisions qui vont aider le secteur à retrouver un certain souffle, après avoir longtemps souffert d’un énorme pillage de ses ressources.
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Pour sa part, Abidine Sidaty, secrétaire général du Comité des usiniers et exportateurs de poissons, section Sud, expose la situation précaire du secteur de la pêche après 2 ans de pandémie du coronavirus (Covid-19) et sous l'effet du récent conflit Russie-Ukraine, qui affole les milieux financiers.
Un contexte dans lequel les pouvoirs publics n’ont pas pris de mesures d’accompagnement en faveur du secteur, notamment les 45 usines implantées à Nouakchott, lesquelles auraient pu sauver des emplois.
Par ailleurs, les unités industrielles de la zone sud (Nouakchott) souffrent d’un problème de production suite au départ des pêcheurs sénégalais. Cela a créé un gros problème de main-d’œuvre, ajoute-t-il.