Historiquement, le foncier à Nouakchott se caractérise par une immense pagaille avec comme conséquence plus de 50.000 litiges recensés dans la capitale.
De nombreux «courtiers» maîtrisant parfaitement toutes les techniques de l’arnaque immobilière, des transactions conclues en marge de la loi, défaillance de l’administration… Tel est le tableau qui traduit cette réalité.
De gros risques de voir ces pratiques perdurer existent actuellement dans les zones nord et ouest de la capitale mauritanienne.
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Un danger face auquel le ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire (MHUT) «invite les citoyens à une plus grande vigilance avant l’acquisition de toute parcelle proposée à la vente dans ces zones, en procédant aux vérifications d’usage» à travers un communiqué publié lundi soir.
Le département de l’habitat recommande «de s’assurer que la parcelle figure sur un plan de lotissement approuvé et archivé. Qu’elle existe physiquement sur le terrain, et qu’elle n’est pas issue du morcellement d’une concession rurale. Vérifier auprès du service des domaines que le titre de propriété de la parcelle est authentique».
Ce document explique que «les parcelles incriminées dans les zones visées par le communiqué ne figurent sur aucun plan de lotissement. Les documents de propriété sont faux. La plupart de ces parcelles sont issues de morcellements irréguliers de concessions rurales non reconnues et non intégrées dans les plans de lotissement».
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Par ailleurs, la déclaration «rappelle que les concessions rurales ne sont pas destinées à un usage d’habitat et ne peuvent donc être morcelées à cette fin».
Ainsi, les citoyens «sont invités à la plus grande vigilance avant l’acquisition de toute parcelle proposée à la vente dans ces zones. Le foncier à Nouakchott est une forêt d’irrégularités avec parfois «une superposition de plans de lotissement pour une même zone, des doubles emplois, des transactions foncières conduites par des individus non habilités par la loi et n’ayant aucune compétence juridique et technique dans ce domaine, plus une absence d’archives auxquelles se référer en cas de besoin», déplorait un responsable gouvernemental en 2017.