Né des rangs de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), du célèbre leader anti-esclavagiste Biram Dah Abeid, reconnu depuis quelques mois, le parti Radical pour une Action Globale (RAG), traverse une crise depuis quelques jours.
Ainsi, un groupe de leaders, sous la houlette de l’ingénieur Balla Touré, jusqu'ici secrétaire général de l’IRA, a annoncé la création du Mouvement Populaire pour un Sursaut Démocratique (MPSD).
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Une initiative que Balla Touré justifie par «l’absence de progrès» et la reproduction du même modèle de gouvernance par le pouvoir du président Mohamed Cheikh El Ghazouani, «qui n'a opéré aucune forme de rupture» par rapport à son prédécesseur, Mohamed ould Abdel Aziz, estimant que les questions liées aux droits humains, à la mauvaise gouvernance et la pauvreté restent entières.
Dans le même temps, il reproche à Biram Dah ould Abeid de tenir un discours axé sur la thèse d’un changement invisible par rapport à la gestion des affaires publiques, de la vie politique, économique et sociale du pays.
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C’est ce constat qui a justifié, selon lui, la création du MPSD. Une nouvelle entité, fermement déterminée à investir le terrain politique et nouer des alliances avec tous ceux qui partagent les idéaux d’une Mauritanie démocratique, unie, solidaire, dans le respect de la diversité.
Pour sa part, Baliou Coulibaly, l'un des leaders de l'IRA, qui a échangé plusieurs propos avec Balla Touré et Biram Dah Abeid ces derniers jours, minimise ces divergences «qui ne portent pas sur le fond, mais concernent plutôt un désaccord par rapport à l’attribution contestée d’un poste au sein du RAG».
Très optimiste, Baliou Coulibaly table sur des retrouvailles prochaines et un retour rapide à la normale au sein du mouvement abolitionniste mauritanien.