Les compagnies de téléphonie mobile mauritanienne, Mauritel (filiale de Maroc Telecom et opérateur historique), la Mauritano-Tunisienne des télécommunications (Mattel, filiale de Tunisie Télécom et privés nationaux) et Chinguittel (filiale de la Soudanaise Expresso) ont envoyé des messages à leurs abonnés pour annoncer la nouvelle du retour à la normale de la connexion internet et les remercier de leur compréhension.
En effet, la Mauritanie et 9 autres pays du continent ont été privés de connexion internet durant 17 jours à cause des dégâts causés par un chalutier. Le navire aurait endommagé un câble sous-marin de fibre optique. Le théâtre de cet incident se trouve à 25 kilomètres des côtes mauritaniennes.
Une équipe de spécialistes était arrivée d’Europe en début de semaine pour procéder à la réparation du câble sous-marin.
Pour rappel, un consortium d'une vingtaine d'entreprises spécialisées dans les télécommunications, comme Orange, a investi 700 millions de dollars pour déployer un câble sous-marin de 17.000 km, appelé ACE pour Arican Ceoast European. Ce câble fournit depuis 2012 une connexion internet à haut débit, à 22 pays de la façade atlantique de l'Afrique depuis la pointe bretonne, en France. Pour la Mauritanie, tout l'internet est dépendant de ce câble.
Dans le message annonçant l’incident, les sociétés de téléphonie mobile signalaient «des coupures causées par un dérangement de câbles ayant entraîné des perturbations».
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Après plusieurs jours de privation d’internet et au-delà du retour à la normale, le débat porte désormais sur les recours des abonnés, notamment de ceux qui ont souscrit un forfait pour un mois et sont restés privés d’accès à internet pendant 17 jours. Ces usagers auront-ils droit à une compensation?
Cette interrogation paraît presque surréaliste dans un contexte caractérisé par une quasi-absence d’associations dédiées à la défense des intérêts des consommateurs, qui subissent régulièrement les défaillances du service voix et internet, alors que le Trésor perçoit les amendes pour «mauvaise qualité du service» régulièrement payées par les compagnies de téléphonie.