La fête de l'Aïd al-Adha 2022 intervient dans un contexte de profonde crise car les effets de la timide reprise post Covid-19 sont complètement écrasés par le conflit Russie-Ukraine et ses conséquences négatives sur l'économie mondiale, dont la flambée généralisée des prix, notamment ceux des carburants et des produits alimentaires.
Ainsi, les moutons sont chers et même presque intouchables au principal foirail de Nouakchott, située dans la populeuse commune d’El Mina. Selon Mohamed Lemine, vendeur, «le mouton est cher du fait d’un contexte général à travers lequel l’aliment de bétail est intouchable. Tout est cher. Le bétail obéit à la même logique. Les prix vont de 35.000 à 75.000 anciens ouguiyas».
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De son côté, Sidi Sidi Charafa, également vendeur de moutons, ajoute que «c’est le prix de l’aliment de bétail qui détermine le coût du mouton de sacrifice. Tout est cher du fait d’une crise généralisée.»
Quant à Issa Corera, client, qui a pu se procurer un mouton, il souligne qu'il a dû «négocier dur pour trouver un mouton à 70.000 ouguiyas, alors que le vendeur réclamait un prix initial de 80.000 ouguiyas».