«Elle doit être présentée devant un tribunal de Pretoria» dans la journée, a indiqué à l’AFP Henry Mamothame, porte-parole du parquet national sud-africain, confirmant l’arrestation de Mme Mapisa-Nqakula tôt dans la matinée.
Présidente du Parlement depuis 2021 et membre du tout-puissant Comité exécutif national (NEC) du Congrès national africain (ANC) au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, Nosiviwe Mapisa-Nqakula avait annoncé la veille démissionner.
«Compte tenu de la gravité des accusations très médiatisées dont je fais l’objet, je ne peux pas continuer à ce poste» au Parlement, a-t-elle expliqué dans sa lettre de démission consultée par l’AFP. Elle a déclaré quitter ses fonctions afin de préserver l’intégrité de l’institution et se concentrer sur l’enquête ouverte contre elle.
Mme Mapisa-Nqakula, 67 ans, est accusée d’avoir perçu d’importantes sommes d’un contractant militaire lorsqu’elle était ministre de la Défense (2014-2021). Selon les médias locaux, elle est accusée d’avoir notamment reçu 2,3 millions de rands (121.000 dollars, 113.000 euros) en pots-de-vin.
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Après une perquisition à son domicile il y a deux semaines, Mme Mapisa-Nqakula s’était mise en «congé spécial». Elle avait déposé un recours en urgence pour tenter d’éviter une arrestation qu’elle estimait «illégale» au vu des preuves «minces» rassemblées contre elle.
Ce recours a été rejeté mardi par la justice, ouvrant ainsi la voie à une possible arrestation de cette figure du parti au pouvoir.
L’opposition réclamait sa démission ou son limogeage depuis que l’affaire a éclaté en mars, à deux mois d’élections qui s’annoncent tendues pour l’ANC.
Les Sud-Africains sont appelés aux urnes le 29 mai pour renouveler leur Parlement, qui désignera le prochain président. Selon les enquêtes d’opinion, l’ANC risque pour la première fois de perdre la majorité absolue.