Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a annoncé, aujourd’hui, le limogeage de Toufik Hakkar de son poste de PDG de Sonatrach, la société pétrolière nationale, qui regroupe les activités d’exploration, de production, de raffinage et de transport du pétrole et du gaz.
Il occupait ce poste depuis février 2020. Il avait succédé à Kamel-Eddine Chikhi, limogé après moins de trois mois seulement à la tête de ce groupe détenu à 100% par l’Etat et crucial pour l’économie algérienne, qui en tire 60% de son budget et 95% de ses recettes à l’exportation.
Hakkar est le 13e dirigeant de la société publique des hydrocarbures depuis 1999, signe d’une instabilité chronique à la tête du groupe.
A noter que Toufik Hakkar, qui dirigeait jusqu’à présent la première entreprise algérienne, a été secoué ces dernières années par une série de scandales financiers et de corruption qui ont fait l’objet d’enquêtes en Algérie et à l’étranger.
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Il faisait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire national, en raison de son implication dans une affaire de corruption et d’abus de fonction qui fait l’objet d’une enquête sécuritaire menée par les services de la Gendarmerie Nationale. Nonobstant, le président Tebboune lui avait accordé une autorisation spéciale de sortie du territoire.
Malgré les nombreuses accusations et une gestion calamiteuse du mastodonte qu’est Sonatrach, Toufik Hakkar qui a ses entrées au palais d’El Mouradia a pu se maintenir jusqu’à son limogeage, ce lundi 2 octobre, en se montrant efficace auprès des dirigeants du régime politico-militaire.
Son successeur Rachid Hachichi avait déjà occupé le poste de PDG de Sonatrach pendant 7 mois, d’avril à novembre 2019.