Des milliers de personnes se sont déplacées au «stade 20.000 places» de Bangui, en soutien au chef d’Etat, candidat du Mouvement Coeurs Unis (MCU), le parti de la majorité présidentielle. Le président Touadéra a récemment fait modifier la Constitution afin de l’autoriser à briguer un troisième mandat.
«Le combat pour la paix et la sécurité n’est pas terminé», a-t-il prévenu devant des gradins bondés. «Nous devons continuer à renforcer notre armée afin de garantir la sécurité sur toute l’étendue du territoire national et préserver l’unité de notre pays».
Son principal concurrent, Anicet George Dologuélé, opposant et candidat du parti URCA, a sillonné la capitale à la tête d’un cortège ambulant.
«Notre peuple a expérimenté un régime pendant dix ans. Dix années d’attentes, de promesses et de souffrances», a-t-il affirmé. «Cette élection n’est pas comme les autres : c’est un choix de survie nationale, un choix entre la résignation et l’espérance».
Henri-Marie Dondra, ancien membre du gouvernement de Touadéra passé à l’opposition a lancé sa campagne dans une école de Bangui.
Les Centrafricains sont appelés aux urnes le 28 décembre dans un scrutin contesté et boycotté par une partie de l’opposition.
La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde est toujours marqué par des conflits sporadiques.
La situation sécuritaire s’est nettement améliorée mais demeure tendue dans l’est du pays. L’armée, aidée de mercenaires russes et de soldats rwandais, tente de repousser des rebelles actifs sur plusieurs fronts.



