Au soir du 31 décembre dernier, lors de son traditionnel message de vœux à la nation, Ali Bongo a fixé le cap de son Exécutif pour cette année: «2023 ne doit pas être une année tronquée, escamotée. Elle doit être en matière d’action publique une année pleinement utile», avait-il dit.
Un message on ne peut plus clair pour les 45 ministres de Bilie-By-Nzé connus depuis lundi soir. Ils sont en mission dans un contexte de fortes attentes sociales.
«Ce que nous attendons de ce gouvernement, c’est qu’il change les choses. Qu’il bouscule les choses et qu’on arrive à mettre en place certaines réformes», indique Pamphile, un jeune étudiant.
Devant les nouveaux membres du gouvernement, les défis sont énormes dont : la réhabilitation et la construction des infrastructures routières et ferroviaires, la santé, l’éducation et la lutte contre la vie chère dans un pays qui se relève difficilement de deux années de crise sanitaire du Covid-19...
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Selon Wilfried, un journaliste de la place, le gouvernement n’aura pas d’état de grâce. «C’est un gouvernement de combat. Ils ont beaucoup de défis à relever pour prouver qu’ils méritent la confiance placée en eux par le chef de l’Etat», dit-il.
Le chef du gouvernement, Alain Claude Bilie-By-Nzé est perçu par une grande partie des Gabonais comme un homme d’expérience et d’actions. Selon certains observateurs, sa promotion est en phase avec la vision du chef de l’Etat. Il est monté en grade comme son prédécesseur Rose Christiane Ossouka Raponda, dont la carrière politique se résume en une vie de toutes les premières. Car elle a été tour à tour première femme élue maire de Libreville, première femme Cheffe du gouvernement et désormais première femme vice-présidente du Gabon, un poste vacant depuis le limogeage en 2019 de l’actuel opposant Pierre-Claver Maganga Moussavou.