Gabon: le rapport des concertations politiques remis au chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba

Le rapport remis au chef de l'Etat gabonais ouvre les perspectives d'une grande réforme de la loi électorale.

Le 25/02/2023 à 17h51

VidéoTout est bien qui finit bien. Au terme de près de dix jours de travaux, majorité et opposition ont remis, jeudi 23 février 2023, au chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, la version finale de leur texte sur la transparence qui devra caractériser les prochaines élections.

Cette année, c’est décidé, il n’y aura pas d’élections tumultueuses. C’est du moins ce qui ressort du caractère consensuel de l’ensemble des délibérations issues des concertations de la classe politique du pays. Le document final des travaux, tenus à huis clos, des acteurs politiques a été restitué, jeudi 23 février 2023, au chef de l’Etat gabonais devant un parterre d’invités dont les membres du gouvernement et les responsables d’institutions constitutionnelles.

«Les délégués sont parvenus aux points de consensus suivants: le principe de l’alignement de tous les mandats politiques et l’harmonisation de leur durée à 5 ans. Sont concernés, le mandat du président de la république, des sénateurs, des députés et des élus locaux. La non-limitation de tous les mandats politiques, l’adoption du scrutin à deux tours pour toutes les élections politiques » a déclaré dans son discours de circonstance, Laurent Angué Mezui, rapporteur des travaux.

« Durant dix jours, vous avez donné une belle image de la démocratie gabonaise, loin de la caricature que certains en font » s’est réjoui Ali Bongo Ondimba.

En recevant le rapport des travaux, le chef de l’Etat gabonais s’est engagé à faire respecter les actes de ce dialogue. «Les propositions que vous avez formulées seront dans le strict respect des règles retranscrites dans le droit positif de notre pays» a-t-il précisé.

Une commission chargée du suivi des actes du dialogue sera mise en place pour le respect des engagements pris pendant ce dialogue. On rappelle néanmoins que ces concertations n’ont pas rassemblé tout le monde. Une partie de l’opposition a boycotté les débats, dénonçant, dès l’entame des discussions, « une mascarade ».

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 25/02/2023 à 17h51