Les Forces vives de Guinée (FVG), une coalition des principaux partis, de syndicats et d’organisations non-gouvernementales, avaient appelé à une marche «pacifique» lundi.
Elles réclament un retour rapide des civils au pouvoir et la libération de tous les prisonniers qu’elles considèrent comme politiques. La junte qui a pris le pouvoir par la force en 2021 a interdit toute manifestation.
Les Forces vives «décident d’accéder à la demande des autorités religieuses (musulmanes et chrétiennes) et de reporter la manifestation (prévue lundi) à une autre date qui sera communiquée ultérieurement», dans un communiqué transmis dimanche à l’AFP.
Ce report est destiné à «permettre aux autorités religieuses de mener leurs démarches (de conciliation) dans le calme et la sérénité».
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Outre un «arrêt des poursuites et des harcèlements judiciaires fantaisistes», les Forces vives réclament notamment des autorités «l’acceptation d’un dialogue» sous la présidence de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), selon le communiqué.
Le report de la manifestation prévue lundi fait suite à l’abandon, annoncé vendredi, des poursuites contre un cadre des Forces vives, Abdoul Sacko, avait affirmé samedi soir à l’AFP Rafiou Sow, un responsable des Forces vives qui en avaient fait une exigence.
Sacko avait été interpellé le 11 mars, apparemment en dehors de toute procédure, et relâché le même jour, alors que des leaders religieux tentaient de mettre fin à des mois de silence entre junte et opposition et de dissiper des tensions menaçant de dégénérer dans ce pays coutumier des violences politiques.
Il avait été inquiété pour son implication dans l’organisation de manifestations interdites.
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«Du moment où on a obtenu (l’abandon des poursuites contre M. Sacko), on est obligé de reporter la manifestation pour donner une chance aux discussions», avait ajouté Sow.
Les Forces vives avaient antérieurement reporté une manifestation prévue le 9 mars pour laisser sa chance à la médiation avec la junte.
Le Front national de défense de la Constitution (FNDC), l’une des composantes des Forces vives, a indiqué cette semaine sur les réseaux sociaux avoir dénombré 17 morts, victimes de la « répression sanglante » exercée par le pouvoir et quasiment tous tués par balle, depuis le début de la contestation contre la junte à l’été 2022.
Les militaires se sont engagés sous pression internationale à céder la place à des civils élus d’ici à fin 2024, le temps de mener de profondes réformes, disent-ils.