Il y a environ deux semaines, en visite officielle à Libreville, le roi Mohammed VI mettait à la disposition du gouvernement gabonais un important don d’engrais au profit des petits producteurs locaux. C’est désormais fait ! Les bénéficiaires de la générosité royale viennent d’entrer en possession de 44.000 sacs de 50 kilogrammes d’engrais chacun.
À l’occasion d’une cérémonie solennelle de remise du don aux ayants droit, le ministre gabonais de l’Agriculture, Charles Mvé Ellah, a souligné que celui-ci, est un signal fort du renforcement des relations diplomatiques entre le royaume du Maroc et la république gabonaise et témoigne de la solidité des liens qui unissent le roi Mohammed VI à son frère Ali Bongo Ondimba, chef de l’Etat gabonais.
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«Il convient de rappeler que le Gabon et le Maroc partagent les valeurs communes de paix, de stabilité et de développement. Et sont engagés dans la coopération sud-sud. À ce titre, conscient que le don de 2.000 tonnes d’engrais aux agriculteurs gabonais est une action de solidarité conforme à l’engagement du royaume du Maroc envers la coopération agricole au Gabon, le gouvernement de la république ne peut que se féliciter de cette heureuse initiative qui permettra aux bénéficiaires, partout où ils se trouvent dans les quatre coins du Gabon, d’accroître leur rendement.... Comme nous le savons, la crise Ukrainienne a déstabilisé la production et les circuits d’approvisionnement en intrants agricoles internationaux. Cette situation a contribué à la rareté et donc à l’augmentation des prix des engrais sur les marchés internationaux, pénalisant ainsi les agriculteurs du continent en général et ceux du Gabon en particulier. Ce don royal constitué de 44.000 sacs de 50 Kg chacun arrive donc à point nommé pour booster la production nationale» a déclaré Mvé Ellah.
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Un don salutaire du Maroc qui permet par ailleurs au gouvernement gabonais d’accélérer le soutien aux agriculteurs. Son ambition est de réduire la dépendance vis-à-vis des importations alimentaires en produisant 50% de la consommation locale à l’horizon 2025.
Pour les bénéficiaires de l’appui du Royaume, une formation à l’utilisation de cette nouvelle pratique agricole qui induit des fertilisants azotés est plus que urgente.
«Tout à l’heure, je venais de m’entretenir avec le directeur général de l’Agriculture qui a promis regrouper les directeurs provinciaux pour leur donner les consignes. Puisqu’il s’agira non seulement de donner de l’engrais, qui nourrit la plante, aux petits paysans, mais surtout de le renforcer dans son utilisation. Parce que nous ne savons pas l’utiliser», a expliqué Phil Philo Abessolo Ndong, président de la Concertation nationale des paysans et producteurs gabonais (CONPP). Il applaudit le don d’engrais du Maroc.
Un don qui s’inscrit justement dans la stratégie royale, toujours soucieuse du bien-être des populations africaines. Il s’agit d’une vision solidaire axée sur le co-développement. Elle est totalement aux antipodes des politiques de prédation occidentale qui confine l’Afrique dans le statut de chasse gardée.
