Le camp n’ayant pas adhéré au projet est celui de Martin Fayulu, leader du parti Ecidé (Engagement pour la citoyenneté et le développement), candidat malheureux à l’élection de décembre 2018 face à Félix Tshisekedi qui en avait été déclaré vainqueur.
Les quatre autres candidats de l’opposition qui étaient représentés aux discussions, organisées à Pretoria sous l’égide des ONG ITI (In Transformation Initiative) et Kofi Annan Foundation, sont l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi, le prix Nobel de la paix Denis Mukwege, l’ancien Premier ministre Matata Ponyo et le député Delly Sesanga.
«Les discussions ont été très constructives, nous avons fait un travail de sherpas, il appartient maintenant aux candidats de poursuivre ce travail», au Congo, en vue d’un éventuel ticket commun pour la présidentielle, a déclaré à l’AFP Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi.
Les délégués ont considéré que la nouvelle coalition, baptisée «Congo Ya Makasi» («Un Congo fort», en lingala), devait être «bâtie sur des valeurs et un programme commun plutôt que sur des personnes», a-t-il précisé.
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«Les représentants des candidats ont produit des documents cadres pour cette coalition d’opposition, identifiant des axes de convergence en termes de vision, de valeurs et de programme», ont confirmé les ONG organisatrices dans un communiqué.
Leur programme commun repose sur quatre «piliers»: la sécurité et l’institutionnel (lutte contre la corruption, réduction du train de vie des institutions...), l’émergence économique (croissance durable, réhabilitation des infrastructures de transports...), le social et la protection de l’environnement, a précisé un participant.
Les émissaires ont aussi défini des critères d’identification du «candidat commun idéal», qui donnerait le plus de chances à la coalition de l’emporter face à Félix Tshisekedi, candidat à un second mandat de cinq ans.
Les émissaires de Martin Fayulu n’ont pu être joints immédiatement samedi matin.
Selon une source proche des discussions, sa délégation n’a pas signé l’accord en raison de certaines «questions en suspens», mais n’a pas exclu d’y adhérer ultérieurement.
Au total, 26 candidats sont en lice pour la présidentielle du 20 décembre, élection à un seul tour couplée aux législatives, provinciales et municipales.