Près de1.500 agents techniques sont mobilisés pour la campagne de révision des listes électorales dans 159 centres à travers le pays. Le gouvernement gabonais espère une forte participation citoyenne dans ce processus, marqué par des affiches invitant à l’enrôlement des personnes en âge de voter. Une communication qui s’avère payante. En ce vendredi 19 mai, comme tous les autres jours de la semaine à l’exception du dimanche, la mairie du 3ème arrondissement de Libreville ne désemplit pas.
«Nous sommes saturés. C’est en application des orientations du ministère de l’Intérieur. Nous devons nous enrôler. Tous les compatriotes sont là. Les Gabonais ont répondu présents. Il est important pour nous de choisir nos décideurs. Parce que si l’on ne s’enrôle pas, notre voix ne compte pas», explique Jocelyne Mackita, maire adjointe du 3ème arrondissement de Libreville.
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Le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, expliquait récemment que la liste électorale est «un document élaboré par son département, et composé de Gabonais en âge de voter» a-t-il fait savoir, «la révision devrait être vue par tous comme une opération de mise à jour qui consiste en la prise en compte de compatriotes qui ont acquis, entre-temps, la majorité électorale, d’une part ; et permettre aussi aux électeurs de changer de circonscriptions électorales s’ils le souhaitent, d’autre part.
Margueritte, 30 ans, est une habituée des urnes. Mais elle a cette fois décidé de changer de résidence. «Lors des dernières élections, j’ai voté à Angondjé. Maintenant je me rapproche du centre-ville. On m’a juste demandé de ramener ma ancienne carte de vote pour voir si elle est conforme à ma première inscription», confie-t-elle.
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Les nouveaux électeurs, c’est-à-dire ceux parmi les Gabonais ayant atteint l’âge de 18 ans, sont les principaux concernés par l’opération en cours.
«Parce qu’il faut bien se décider à un moment donné. Et comme citoyen, c’est mon devoir de venir m’enrôler et aller voter. C’est une responsabilité de tout un citoyen», affirme le jeune Mohammed Adamou, un primo électeur.
La révision des listes électorales vise par ailleurs l’expurgation des personnes décédées. Et contrairement aux opérations précédentes, les délais sont passés de 45 à 30 jours. Ce qui est dû, selon le ministre de l’Intérieur, aux améliorations apportées par l’outil informatique utilisé à cet effet. «Ce dernier est de bien meilleure qualité», a affirmé Lambert Noël Matha, insistant sur la fiabilité de la liste établie depuis 2013.