Les responsables des unités décentralisées des forces armées et de sécurité du Sénégal et de Mauritanie ont tenu un conclave de 72 heures à Saint-Louis (nord du Sénégal), dans le cadre de la coordination des actions communes de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.
Une rencontre à laquelle ont participé les chefs des unités des forces armées et de sécurité déployées au niveau des régions de Saint-Louis, Matam (côté Sénégal) et des wilayas de la vallée du fleuve allant du Trarza au Gorgol (côté mauritanien).
A l’issue de cette concertation «d’importantes mesures conjointes de sécurité aux frontières ont été prises. Celles-ci ont notamment permis de peaufiner des stratégies visant à assurer la sécurité des personnes et des biens,et de passer en revue tous les défis militaires que les deux pays ont en commun», selon le colonel M’Baye Cissé, commandant de la zone militaire du nord du Sénégal.
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Le haut responsable militaire a rappelé que «le Sénégal et la Mauritanie partagent une frontière poreuse longue de plusieurs centaines de kilomètres dans un contexte sécuritaire sous-régional délicat. Ainsi, des rencontres sur le format de celle que vient d’abriter la ville de Saint-Louis permettent aux autorités militaires, aux services de police, des douanes et des eaux et forêts, de se mettre ensemble pour harmoniser les positions sur les défis communs».
Les échanges entre services de défense et de renseignements sur les 2 rives du fleuve Sénégal vont également se multiplier.
Le Sénégal et la Mauritanie sont séparés par une frontière longue de 700 kilomètres constituée par un fleuve.
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La Mauritanie est membre du G5 Sahel aux côtés du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Tchad. Cette organisation sous-régionale est dédiée à la lutte contre le terrorisme.
Le territoire du Sénégal n’a jamais été le théâtre d’un attentat terroriste, mais plusieurs individus ont été jugés et condamnés pour activités terroristes à Dakar au cours des dernières années.
Le Sénégal est frontalier du Mali et de la Mauritanie. Une réalité géographique qui favorise la menace des groupuscules terroristes.