L'Institut Pasteur de Dakar et le Centre des maladies infectieuses de Fann ont initié une étude scientifique en vue d'évaluer l'efficacité d'un médicament dans les formes sévères de Covid-19.
Selon le quotidien Vox Populi, il s'agit d'un anticoagulant, un médicament disponible depuis plus de 20 ans qui a une action anticoagulante et anti-inflammatoire efficace chez l'homme.
"Ce médicament est une molécule qui a une puissance antivirale très importante in-vitro c'est-à-dire en laboratoire", informe le Pr Moussa Seydi, tête de pont du volet médical de la lutte contre la pandémie.
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Le scientifique connu pour ses bons résultats dans la lutte contre les maladies infectieuses renseigne que le projet a démarré le 14 août 2020, conformément au protocole de recherche qui a été validé par le comité d'éthique national.
«Être un cas grave n’est pas la fin du monde pour le malade», a déclaré le professeur Moussa Seydi. Selon le responsable du traitement contre le Covid-19, ces derniers ont besoin d’une prise en charge particulière et tout le dispositif matériel pour assurer leur guérison répond aux normes et est de pointe.
«Des malades qui souffraient de la forme grave du coronavirus ont recouvert la santé et sont aujourd’hui, rentrés chez eux. Il ne faut pas penser que tout cas grave admis en réanimation est appelé à décéder», avait déclaré le professeur Moussa Seydi.
Le protocole thérapeutique à base d’hydrochloroquine et d’azithromycine a permis aux médecins sénégalais de soigner des milliers de cas depuis l’apparition du covid-19 au Sénégal. Et, c'est la deuxième fois qu'un autre médicament est associé à ce traitement de base, après la déxaméthasone, un anti-inflammatoire utilisé également pour les patients sous assistance respiratoire.
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L'équipe du professeur Seydi s'est basée sur l'étude de l’hôpital universitaire de Zurich, réalisé dès avril dernier, auprès de 338 patients d’une clinique universitaire de Milan. Cette dernière a montré que 21% des patients milanais, âgés en moyenne de 66 ans, souffrant de Covid-19 développent une embolie pulmonaire.
Il convient de rappeler que l’embolie pulmonaire, qui peut être fatale, est l’obstruction d’une artère des poumouns par un caillot sanguin. En empêchant qu'elle se produise, le nouveau traitement permettra donc de sauver de précieuses vies supplémentaires.