Les bénéficiaires ont reçu ce vendredi leur attestation sanctionnant cette formation initiée par la Direction générale des Sénégalais de l’extérieur (DGSE). Selon le directeur des Sénégalais de l’extérieur, Sory Kaba, cette formation s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement à la réintégration de ces migrants, en partenariat avec le Fonds de financement à la formation professionnelle et technique (3FPT).
Pour la phase pilote, une soixantaine de migrants de retour ont été choisis, "pour leur permettre de disposer de techniques et pratiques sur l’élevage de poulets de chair et de poules pondeuses", a expliqué Kaba, lors de la cérémonie de remise des attestations.
"Nous l’avons réussi dans un bon esprit de collaboration, de décloisonnement, pour entreprendre ensemble, une initiative en faveur des compatriotes qui vivaient alors à l’étranger", a-t-il poursuivi, saluant cette "belle" forme de collaboration. A cet égard, il a lancé un appel à l’endroit de l’ensemble des structures de l’Etat, en vue de la poursuite de cette action.
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"Nous en avons besoin", a-t-il opiné, avant de se féliciter de l’appui technique du CIMEL et de celui financier de 3FPT. Il a révélé que plus de 6000 demandeurs sont en attente. "La demande est très forte. Si nous, Etat, nous ne sortons pas des sentiers battus ou du cloisonnement, il nous sera extrêmement difficile d’atteindre nos objectifs communs", a prévenu Sory Kaba.
Selon lui, "c’est un bon début avec un engagement de tous les ministères de l’Etat à travers leurs démembrements respectifs, lesquels ont procuré des formations-métiers à ces migrants de retour". "Ces formations-métiers qui leur permettent systématiquement d’être opérationnels [représentent] la demande la plus forte au sein des Sénégalais rapatriés", a signalé le directeur général des Sénégalais de l’extérieur.
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Il a précisé que l’approche développée part des besoins identifiés et des compétences acquises dans leur parcours migratoire. "Nous avons d’abord procédé à un bilan de leurs compétences respectives, avant d’identifier leurs besoins", a-t-il expliqué, ajoutant que l’objectif consiste à mobiliser l’épargne des Sénégalais de la diaspora, la part des investissements publics dans le produit intérieur brut (PIB) étant seulement de 26%.
"Aujourd’hui, seuls les 20% ont été mobilisés à travers l’épargne nationale. Les 6% restants doivent provenir d’ailleurs. Les Sénégalais de l’extérieur sont, j’en suis sûr, capables de faire le reste", a assuré Sory Kaba.