Pour lutter contre les groupes jihadistes qui se jouent des frontières dans la bande saharo-sahélienne, ce groupe de cinq pays a réactivé en 2017 son projet de force conjointe, initialement lancée en 2015 avec l'appui de la France. Mais les 414 millions d'euros promis lors d'une conférence internationale en février afin d'équiper cette force de près de 5.000 hommes qui manque cruellement de moyens arrivent au compte-gouttes.
Les engagements "pour l'instant, se matérialisent très lentement", à hauteur de seulement "10 à 25% des fonds", a déploré Mme Parly devant la presse, dans l'avion qui la menait vers la capitale sénégalaise.
L'Arabie saoudite, l'un des plus gros contributeurs avec 100 millions d'euros promis, n'a notamment toujours pas livré les équipements prévus.
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"L'enjeu" du Forum de Dakar, "c'est d'abord de maintenir la priorité sur les opérations de la force conjointe du G5 Sahel" qui "n'est pas équipée comme elle doit l'être", a insisté la ministre française.
La 5ème édition de ce Forum international, lancé après le sommet Afrique France de 2013, accueillera pendant deux jours quelque 500 participants - responsables politiques, chercheurs, représentants d'institutions internationales ou d'organisations non gouvernementales.
Il sera ouvert lundi matin par le président sénégalais Macky Sall. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, y est attendu mardi.
Mme Parly a parallèlement appelé les pays du G5 a reprendre leurs opérations conjointes, suspendues depuis juillet en raison de la saison des pluies.
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"La saison des pluies est en train de se terminer, donc il est important de relancer ces opérations. Certaines sont déjà planifiées", a déclaré Mme Parly.
La force conjointe du G5 Sahel a mené six opérations depuis la fin 2017, qui n'ont pas donné lieu à des affrontements avec les groupes jihadistes.
Interrogée sur la détérioration de la situation sécuritaire au Burkina Faso, frappé ces derniers mois par de multiples attaques, la ministre française a reconnu qu'elle suscitait "beaucoup d'inquiétude".
"On prend très au sérieux cette situation", qui a conduit les autorités burkinabè à solliciter à deux reprises en octobre l'intervention de la force française Barkhane déployée au Sahel, a rappelé Mme Parly.
La France et le Burkina "travaillent en ce moment à formaliser un cadre" de collaboration entre les deux pays, a-t-elle ajouté.