Abdoulaye Wade alias "Presi", en référence à son homonymie avec l'ancien président sénégalais, n’en était pas à son coup d’essai. Il avait l’habitude de simuler des caresses pour obtenir des poils de lions, qu’il revendait dans le cadre d'un trafic de produits venant des animaux sauvages du parc.
Interrogés par un journaliste d’un site d’information, l’homme, dont la main a fait un bref séjour dans la gueule du lion du parc zoologique de Hann, a fait part des conditions de travail difficiles.
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Se présentant comme un eco-guide, cet agent du service des Eaux et forêts affecté au zoo de Hann, a parlé d’une pratique dont il n’est pas le seul à profiter. Selon lui, le business de la vente de poils de lion trouve demandeurs dans un pays où les croyances mystiques sont répandues.
Marché Tilene de Dakar, le refuse des tradipraticiens
Il suffit de faire un tour au marché Tilene de Dakar, fief des tradi-praticiens pour se rendre compte de l’ampleur de ce commerce. A même le sol, dans les rues de ce vieux quartier de Dakar, membres et organes d’animaux sont proposés à la vente. Des têtes de crocodiles aux peaux de serpents, en passant par les griffes et poils de lions, tout est proposé.
Ceux qui viennent s’approvisionner sont ceux qui pensent, par un pouvoir mystique, attirer la bonne fortune ou les faveurs d’une femme.
Abdoulaye Wade risque la radiation de la fonction publique
«Wade nous a surpris. C’est un employé du parc et son rôle est de guider les visiteurs. Mais quand quelqu’un veut se suicider, on ne peut pas l’aider. On prendra les mesures nécessaires. De toute façon, il risque la radiation. C’est une faute grave. On ne va pas laisser passer», affirme le colonel Baïdy Bâ, directeur du service des Eaux et forêts.
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Il précise qu’ils sont deux agents (celui qui a été mordu et un autre) à avoir apprivoisé le lion, parce qu'il l'a nourri de sa naissance à sa mise en cage. L’animal que les employés du parc appellent Matar (nom de l’ancien directeur du parc) connait donc très bien sa victime. Une proximité qui ne justifie pas l’acte de l’employé, selon le Colonel Ba, qui précise qu’il y a des limites à ne pas franchir.