Dans son bulletin quotidien, le ministère de la Santé a indiqué que sur 2.854 test réalisés, 733 étaient positifs, soit un taux de positivité de plus de 25%. Il y a tout juste une semaine, le pays n'avait enregistré que 127 nouveaux cas.
Avec la moitié des nouvelles contaminations, la région de Dakar est la plus touchée de ce pays de 16 millions d'habitants. Au cours de la dernière semaine, 3.160 cas ont été enregistrés au Sénégal, faisant passer le nombre total de contaminations de 44.436 à 47.596.
Cette augmentation rapide s'inscrit dans un rebond général en Afrique, qui "vient de vivre la semaine la plus désastreuse de l'histoire des pandémies sur le continent", selon le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. Elle a ajouté que "le pire reste à venir" sur un continent où le taux de vaccination est très faible.
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Au Sénégal, le rythme des décès dus au Covid-19 n'a jusqu'à présent pas suivi la même courbe que celle des contaminations.
Deux nouveaux décès ont été annoncés mercredi, pour un total de 1.203 depuis mars 2020.
La plupart des restrictions sanitaires, comme le couvre-feu et les interdictions de rassemblement, qui pesaient sur une population déjà majoritairement pauvre, ont été levées par le président Macky Sall après des émeutes socio-politiques en mars.
Alors que ni Macky Sall, ni le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, ne se sont récemment exprimés sur la pandémie, le syndicat national des médecins (Sames) a appelé mardi le gouvernement à "interdire tous les rassemblements religieux, culturels et politiques".
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"Les services sont au bord de l'implosion, surtout à Dakar, et bientôt ce sera quasi impossible de trouver une place pour les malades graves qui sont de plus en plus jeunes", a également averti le syndicat médical.
D'éventuelles nouvelles restrictions risquent d'être particulièrement impopulaires à quelques jours de la "tabaski".
Nom donné en Afrique de l'Ouest à la Fête du Sacrifice, l'Aïd al-Adha, cet événement est pour de très nombreux Sénégalais l'occasion de rentrer dans leur région d'origine en empruntant généralement des bus et taxis collectifs bondés.