Au Sénégal, le naufrage d’une pirogue, qui avait à son bord 9 pêcheurs, a fait 3 morts. Ils étaient partis de Dakar en quête du poisson et pour ce faire, avaient dû s’avancer un peu trop jusqu’à Djiffer dans la région de Fatick, pas loin du territoire gambien. Dans cette zone non maîtrisée, la puissance du vent et des vagues a eu raison de leur pirogue qui s’est retournée, les laissant à la merci des vagues.
C'est ce que nous a confié un des rescapés qui n’a dû son salut qu’au bidon d’eau sur lequel il s’est accroché. Malheureusement, trois de ses confrères, n’ont pas eu cette chance
Les côtes sénégalaises, jadis très poissonneuses, n’offrent désormais plus beaucoup d’opportunités aux pêcheurs. Ceux-ci sont donc obligés de prendre certains risques en s’enfonçant de plus en plus en mer. Et en allant pêcher de plus en plus loin des côtes, les pêcheurs prennent des risques.
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Seulement, s'ils sont clairement victimes de la rareté du poisson, les pêcheurs portent aussi une part de responsabilité dans les décès enregistrés dans leurs rangs. En effet, malgré toutes les campagnes de sensibilisation autour du port du gilet de sauvetage, qui peut pourtant leur sauver la vie, ils refusent de s'y plier. Un refus qui qui leur coûte cher lorsque leurs pirogues sont prises dans des tempêtes.
Et ce naufrage, loin d’être le seul de ces derniers mois, démontre le quotidien risqué de ces hommes de mer.
Ces jours encore des familles vont pleurer leurs enfants morts en mer. Ce qui n’empêchera pas les rescapés d’y retourner, dès qu’ils auront repris des forces. Car il faut le dire, ils n’ont que la mer pour survivre. Mais, en optant pour les gilets de sauvetage, ils réduiront les risques de périrent dans les eaux de l'océan.