Le port de l’uniforme scolaire en Faso dan fani devrait être effectif dès la prochaine rentrée, d’après l’annonce qui a été faite par le ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 9 août 2023.
Une décision saluée par les Burkinabè qui ont vu d’emblée cette mesure comme un moyen pour les acteurs de la chaîne de valeur d’avoir des revenus supplémentaires.
«C’est une très bonne mesure pour nous en tant que parents. Cela permet aussi à nos braves femmes qui interviennent dans ce domaines d’augmenter leurs revenus», se réjouit Souanbou Zerbo, parent d’élèves.
Pour Ivette Koné, tisseuse, c’est «le consommons Burkinabè» qui est en marche. «J’espère que cela nous aidera à avoir plus de commandes», espère-t-elle.
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Cependant, nous sommes à un mois de la rentrée scolaire et beaucoup de ces tisseuses n’ont toujours pas reçu de commandes de la part des établissements scolaires.
«On nous a dit qu’on doit se regrouper en fédération pour obtenir des commandes. Mais pour l’heure, nous n’avons pas d’information sur ce point», s’inquiète Ami Ilboudo.
Face à cette situation, le gouvernement a admis que le port de la tenue ne sera pas effectif dès cette rentrée, mais sera progressif et non contraignant et ce pour une période de quatre ans. «Aucun apprenant ne sera exclu de l’école du fait du non-respect de la mesure du port du Faso dan fani» a rassuré le ministre de l’Education nationale, Joseph André Ouédraogo.
L’heure n’est donc pas à la concurrence pour Ami, qui espère de tout cœur que les associations de tisseuses sauront s’organiser pour tirer profit de ce regain d’intérêt pour les tissus locaux.