Rien ne va plus à Yaoundé depuis que les boissons hygiéniques et alcoolisées se font rares. Les Yaoundéens, amoureux de la belle vie, s’étaient habitués à passer des bons moments après une journée de dure labeur. Mais depuis le début des fêtes de fin d’année 2024, voire bien avant, la bière ne coule plus suffisamment.
Les Boissons du Cameroun, une des sociétés brassicoles installées dans le pays, n’arrive plus à ravitailler tous les quartiers de la capitale politique et la quasi totalité de la région du centre. D’où la sècheresse imposée aux débits des boissons comme en témoigne une tenancière rencontrée au quartier Mvog-Mbi.
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«La bière est vraiment devenue rare. Les grossistes nous disent que l’offre de Boissons du Cameroun est largement inférieure à la demande. Chez nous, si je commande 50 casiers de bières, je n’en recevrai pas plus de 20. Et pire, les livreurs ne tiennent plus compte des marques commandées. Ils nous fourguent ce qu’ils ont», a-t-elle déclaré.
La même inquiétude est perceptible chez les consommateurs qui dénoncent la hausse vertigineuse des prix. «La Dopel qu’on me vendait à 700 Fcfa coûte actuellement 800 Fcfa. Les produits de la marque Guiness ne sont presque plus disponibles sur le marché. Avant cette pénurie, je pouvais me désaltérer avec cinq bières en une seule sortie, ce qui est devenu impossible», a déclaré un consommateur régulier dans un débit des boissons au quartier Melen.
Les propriétaires des points de vente ne cessent de dénoncer eux aussi la baisse de leurs bénéfices. La pénurie des boissons a même conduit à la fermeture de plusieurs bars et snack-bars.
Cette pénurie intervient après la hausse des prix des boissons alcoolisées constatée en fin d’année dernière. Les bières qui coûtaient par exemple 700 Fcfa coûtent désormais 750 Fcfa et celles qui s’achetaient à 900 Fcfa sont actuellement vendues à 1.000 Fcfa.
