Les autorités mauritaniennes, dans le but d’atténuer le chômage des jeunes, avaient encouragé la mise à disposition au profit de nombreux jeunes des tricycles pour le transport urbain. Seulement, leur nombre en constante augmentation est à l’origine du désordre dans la circulation urbaine. De nombreux chauffeurs de ces trois roues ne s’embarrassent pas du code de la route. En cela, ils ne diffèrent pas de la majorité des conducteurs mauritaniens.
Face à cette situation, les autorités ont décidé d’interdire leur accès au centre-ville de Nouakchott. Ainsi, le trajet Carrefour Madrid-BMD est supprimé pour cette catégorie de moyen de transport. Or, cet axe est l’un des plus fréquenté de la capitale et aussi le plus rentable du point de l’importance du nombre des clients et des dépenses de carburant du fait de la courte distance à parcourir, contrairement aux trajets longs pour relier la banlieue.
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Ainsi, pour les conducteurs de tuk-tuk, cette décision porte un rude coup à leur business et entraîne une nette baisse de leurs recettes quotidiennes. Les conducteurs de tricycles demandent aux plus hautes autorités mauritaniennes de revenir sur cette mesure.
Outre les baisses de chiffres d’affaires de conducteurs de ces tricycles, cette interdiction pose également de graves difficultés aux usagers en réduisant l’offre de transport dans certaines parties de la capitale mauritanienne. En effet, cette décision confine des milliers de tricycles dans un espace réduit, c’est-à-dire les zones de la périphérie de Nouakchott et porte un coup dur à la mobilité des populations et au processus journalier des échanges.