Depuis une semaine environ, les équipes du Samu social organisent des caravanes médicales pour soigner gratuitement les populations, leur donner des médicaments après consultation et des vêtements selon les besoins. Le dispositif d’urgence sanitaire et social de proximité (USSP) permet d’aller dans les zones défavorisées pour y soigner les patients gratuitement.
«Nous avons reçu et nous continuons de recevoir une grosse masse de population. Nous enregistrons également plusieurs cas de troubles du cycle menstruel... La liste est tellement longue», confesse Dr Dona Elie Pathinvoh, gynécologue obstétricien.
Les agents de l’organisme humanitaire ont posé leurs équipements dans ce quartier dit La Peyrie à Libreville pour ausculter les malades démunis et incapables de payer les frais d’une hospitalisation ou même le taxi qui les conduit vers les grandes unités de soin du centre-ville.
Le Samu social fait donc dans «l’urgence sociale de proximité», explique l’un des médecins, et prend en charge «les personnes en grande précarité».
Lire aussi : Gabon: des caravanes médicales pour les populations vulnérables
«Ces personnes souffrent de paludisme, d’infections respiratoires. Les personnes âgées sont atteintes de troubles musculosquelettiques. Nous traitons également certaines maladies chroniques comme le diabète et l’hypertension artérielle, qui sont suivies et traitées sur place», explique le Dr Christ Legrand Bodjé, médecin généraliste du Samu social.
La citoyenne Danielle Mouguiema est à la recherche d’un ophtalmologue. «Ça fait trois ans que je n’ai pas renouvelé mes verres de correction. J’ai pu rencontrer un ophtalmologue pour voir si celles que j’ai sont encore compatibles à ma vue. J’ai pu être auscultée et j’en suis très satisfaite», dit-elle.
L’Etat assure entièrement le financement ces opérations qui coûtent 587 millions CFA à ce jour (900.000 euros). Une convention a été signée, fin novembre 2017, avec la sécurité sociale locale (CNAMGS). Le Samu Social va également se déployer en province, à Port-Gentil et Franceville fin décembre prochain. Comme il est attendu dans deux autres villes à partir de fin janvier 2024.
Le projet est soutenu par le président Ali Bongo Ondimba rappelle volontiers le coordonnateur du Samu Social, Dr Wenceslas Yaba.