Mali: au rythme de la danse un chorégraphe redonne espoir aux enfants de rue

Les enfants de la rue s'initient à la danse et à la chorégraphie.

Le 13/03/2023 à 13h01

Au Mali, à l’instar des pays de l’Afrique de l’ouest, les enfants livrés aux rues n’ont aucune perspective d’avenir et s’adonnent à la mendicité et au vol. Face à cette situation, certains bénévoles essayent de leur venir en aide en leur offrant des formations. C’est le cas de Boubacar Keïta, un artiste danseur, qui forme ces enfants dans le but de les aider à s’éloigner de cet univers dangereux.

Avec Boubacar Keïta, artiste danseur, Ramatou Coulibaly est une jeune dame qui vient s’entrainer tous les soirs aux côtés des enfants de la rue au Palais de la culture.

Elle a nourri cette idée depuis qu’elle a quitté la Côte d’Ivoire. Tout comme Raïmatou Coulibaly, les enfants talibés, ceux qui confiés par leurs proches à des écoles coraniques, et les enfants de la rue, poussés par la curiosité, venaient tous les soirs assister aux séances de répétition de Boubacar Keïta au centre culturel français avant qu’il ne déménage au Palais de la culture Amadou Hampâté Ba de Badalabougou.

L’appétit venant en mangeant, les enfants de la rue ont commencé à intégrer le groupe de danse de Boubacar Keïta. Intitulé Choco gang du Mali, le groupe forme les enfants à la danse traditionnelle, contemporaine, aux acrobaties et aux jonglages.

Le projet du groupe Choco Gang vise à aider les enfants de la rue à quitter la mendicité et le banditisme. Un de ces enfants témoigne et dit préférer cette activité à la mendicité. Selon lui, cette initiative de Boubacar Keïta va leur permettre de garder leur dignité et de quitter la violence.

Encouragé par l’engouement que le sport suscite auprès de la population, Boubacar Keïta entend créer un centre et formaliser l’encadrement des enfants de la rue, lesquels et pour le moment, qui viennent de leur propre initiative.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 13/03/2023 à 13h01