Ibrahim est un acteur de la société civile nigérienne. Depuis l’ouverture du procès du massacre du 28 septembre 2009 à Conakry en Guinée, il suit avec beaucoup d’intérêt chaque journée du procès qui déchaîne les passions à travers l’Afrique francophone.
La gravité des faits, qui vont du massacre des populations, en passant par les viols et les vols à mains armées, a fait naître sur le continent un vaste sentiment de solidarité avec les familles des victimes et le souhait ardent que justice leur soit rendue.
«Au-delà de la Guinée, tous les Africains ont le regard tourné vers ce qui se passe au procès. En tant que Nigériens, nous soutenons le peuple guinéen et nous souhaitons que la vérité soit dite car, en 2009, ce qui s’était passé était chaotique», déclare Omar Ibrahim, acteur de la société civile.
«Ce procès est sur toutes les lèvres, les gens en parlent et cela prouve qu’un dirigeant doit être souciant de la sécurité et du bien-être du peuple qu’il dirige», déclare Hamidou Moussa, citoyen nigérien.
Dans le box des accusés, figurent de hauts cadres du Conseil nationale pour la démocratie et le développement (CNDD), en l’occurrence le chef d’Etat à l’époque des faits, le capitaine Dadis Camara, son aide de camp Aboubacar Diakité dit Toumba ainsi que plusieurs autres militaires et hauts gradés de l’armée guinéenne qui comparaissent devant ce tribunal criminel spécial.
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Au Niger, nombreux espèrent que ce procès fasse tache d’huile. «Nous souhaitons que des résolutions fortes soient prises lors de ce procès afin d’enseigner à la nouvelle génération des élites politiques la manière de gouverner. Il s’agit d’éviter un certain nombre de vices, dont la gabegie financière, la mal-gouvernance, la corruption, ainsi que tous les autres maux qui ne touchent pas que la Guinée mais aussi nos Etats», déclare Mouloul Alassane, citoyen nigérien.
Pour rappel, au cours du massacre du 28 septembre 2009, 157 morts ont été déplorés, plusieurs femmes violées et près de 1.500 blessés.