Le 1er octobre prochain est également la date de la fête nationale qui marquera le 64ème anniversaire de l’indépendance du Nigeria.
En août dernier, des manifestations similaires, intitulées #EndbadGovernanceinNigeria (Fin de la mauvaise gouvernance au Nigeria), ont été organisées dans les principales villes du pays le plus peuplé d’Afrique. Au moins 21 personnes ont alors été tuées par les forces de sécurité nigérianes, selon Amnesty International, et 700 manifestants arrêtés, selon la police.
Les manifestations du mois d’août étaient «une répétition générale, celle du 1er octobre en est la suite», a déclaré Taiwo Hassan, l’un des organisateurs du mouvement social prévu mardi prochain, au cours d’une conférence de presse jeudi.
Lors de ce point de presse, plusieurs dizaines de participants ont entonné des chants contestataires, promettant de continuer à manifester contre les politiques «anti-populaires» du gouvernement nigérian.
Les organisateurs réclament notamment une baisse des prix du carburant et des denrées alimentaires ainsi que des tarifs de l’électricité, et la libération des manifestants arrêtés en août.
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Depuis son arrivée au pouvoir l’année dernière, M. Tinubu a mis fin à la coûteuse subvention des carburants et a libéré le naira dans le cadre de réformes qui, selon les analystes, relanceront l’économie et attireront les investisseurs.
Mais à court terme, les Nigérians ont vu les prix des carburants grimper en flèche et l’inflation atteindre son niveau le plus élevé depuis trois décennies. En juin, elle a ainsi atteint 34,2%.
Après un deuxième mois consécutif de ralentissement, elle s’est maintenue à 32,2% en août.
«Il y a moins de deux ans, un litre de carburant ne coûtait pas plus de 200 nairas», a indiqué M. Taiwo, alors qu’il est désormais affiché à plus 850 nairas dans les stations les moins chères du pays.
«La conséquence directe de cette augmentation est que la vie est devenue insupportable pour de nombreux Nigérians», a souligné M. Taiwo.