Les enclos dispersés sur près d’une dizaine d’hectares forestiers et montagnards abritent une belle diversité d’animaux. Plus d’une semaine après la décision des autorités d’en faire un sanctuaire de protection d’animaux et une destination de loisirs pour les Librevillois, le site accueille déjà une moyenne de cinquante visiteurs par jour. Pour y accéder, les consignes de sécurité sont strictes. Le personnel du zoo y veille comme «lait sur le feu.»
Shékira le guépard avec un gardien du parc animalier d'Oyo à Libreville.
Les visites guidées se font sous la supervision de Jean Martin Doumbeneny, «les animaux peuvent être agressifs lorsqu’ils sont fatigués, quand il fait chaud ou quand ils ont besoin d’intimité», explique, le responsable administratif et financier du parc animalier de Libreville.
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Autrefois domaine réservé d’Ali Bongo Ondimba, le parc animalier d’Oyo met en lumière des espèces menacées à travers le monde ou quasi inexistantes au Gabon. Maty, 10 ans, est en famille pour vivre une expérience nouvelle, «j’ai vu le puma et la tigresse. Ils nous fixent d’un regard qui fait peur...», confie l’adolescente. C’est qui est tout à fait le contraire de Christelle, 13 ans, elle quitte le bloc des tigres golden, déçue de ne pas les voir rugir comme dans les films documentaires. «Ils sont très beaux à voir...Je les vois comme de gros nounours qu’on peut facilement toucher. Je m’attendais à ce qu’ils rugissent un peu...Mais on me dit qu’ils sont calmes parce qu’ils ont déjà mangé. J’aimerais bien les voir rugir quand je reviendrai ici», a souhaité la petite visiteuse du parc.
C’est un public composé d’élèves, d’employés de bureau ou de simples vacanciers qui prend du plaisir à observer les félins dans leur nouvel environnement de vie. Une belle aventure que Ngoyi Eko souhaitait vivre en cette fin de journée avec son épouse et de leur nouveau-né. «Ce que je peux dire, c’est que les félins sont impressionnants. Les agents nous ont préparé au contact des animaux», dit-il tout sourire .
D’enclos en enclos, Steeve Mouloungui conduit les visiteurs du jour. Son travail consiste à prendre soin des animaux du parc.
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Il a une parfaite maîtrise du comportement et des réflexes de chaque espèce. «Dans la socialisation, nous apprenons à l’animal à accepter l’homme. Le simple fait de réagir à leur nom, cela voudrait dire que le travail de socialisation paie», affirme, le chef animalier adjoint, serein.
En attendant l’accompagnement du gouvernement et probablement celui des partenaires extérieurs, le zoo de Libreville s’autofinance et applique des tarifs d’entrée compris entre 500 et 2.000 francs Cfa pour enfants et adultes