Dans une des boutiques du marchés de Niamey, les clients sont ravis de payer le riz au prix fixé par l’Etat, pas un franc de plus. Coïncidence ou pas, mais ce matin la Division de la concurrence et de la protection des droits des consommateurs (DCPDC) a effectué une visite inopinée dans différents commerces de la capitale. Ces agents veillaient au grain: les 25 kilos de riz coûtent bel et bien 13.500 fcfa en lieu et place des 16.000 fcfa pratiqués par certains détaillants.
L’envolée des prix des produits de large consommation est un sujet qui préoccupe les familles. A fin 2023, celui du riz a augmenté de plus de 34% comparativement à l’année précédente. Les autres céréales n’ont pas été épargnées par l’inflation. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les prix du riz dans le monde ont atteint, à l’été 2023, leur plus haut niveau en 15 ans.
Le Niger a produit 100.000 tonnes en moyenne annuelle sur ces cinq dernières années, d’après les chiffres de la FAO. Cependant, cette production ne couvre pas les besoins de consommation locale. Les importations ont alors été multipliées par un facteur 3 en dix ans pour atteindre 460.000 tonnes en 2021.
D’où la satisfaction à Niamey de constater que le prix du riz a amorcé une décrue: «J’ai trouvé qu’ils vendent le sac de 25kg de riz à 13.500 fcfa et j’ai profité de l’aubaine pour en acheter. L’emballages est joli, on espère que le riz aussi sera de qualité», témoigne Ibrahim Rabiou Mahamane.
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Pour maintenir les prix à ce niveau, la Division de la concurrence et de la protection des droits des consommateurs exhortent les commerçants au respect de la mesure gouvernementale.
En février dernier, face à la flambée du prix du riz, le gouvernement nigérien avait décidé d’agir en plafonnant le prix du sac. Ainsi, le prix du sac de riz de 25 kilos a été réduit de 25% pour être plafonné à 13.500 fcfa.
«Les commerçants doivent continuer davantage dans ce sens pour donner une bonne image et permettre aux petits détaillants et aux consommateurs d’avoir accès à ce riz. Ces commerçants devraient profiter du mois de ramadan pour vendre le riz au prix demandé par le gouvernement», souhaite Hama Adamou Nasser, agent de la DCPDC.
Pour assurer la disponibilité de cet aliment de base et d’autres produits alimentaires, 413 camions sur les 605 annoncés sont arrivés au niveau de la douane de la rive droite chargés de produits pharmaceutiques, de riz, des pâtes alimentaires, de sucre, de lait, de l’huile végétale... autant de produits de grande consommation pendant ce mois béni de ramadan.