Ces aliments quasi indispensables à la rupture du jeûne foisonnent au grand bonheur à la fois des vendeurs, qui se remplissent les poches, et des fidèles qui trouvent leurs comptes. «Les galettes, ce sont des beignets faits à base de petit mil. À la rupture, le soir, c’est vraiment très bon. Chaque année, pendant le mois de jeûne, on passe ici pour en acheter. C’est vraiment succulent», raconte Moussa Sidibé, un habitué.
Safiatou Guira vend des galettes depuis quelques années. Des commandes comme celles de Moussa, elle en reçoit quotidiennement. Elle confie avoir vu ses recettes augmenter depuis le début du ramadan: «Les galettes s’arrachent actuellement. Pour vous donner une idée, en termes de quantité, nous pouvons commercialiser 20 kg de farine de mil par jour et autant pour la farine de riz», témoigne-t-elle.
Comme elle, les vendeurs de jus et de bouillies font de bonnes affaires. Les jus les plus prisés sont ceux de bissap, de gingembre, de tamarin et le zom kom (jus local préparé avec du mil). A côté des fruits, les dattes occupent également une place toute particulière chez les fidèles.
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«Le Prophète (de l’islam, NDLR) nous a conseillés à travers plusieurs hadiths qu’il est préférable de rompre le jeûne avec des dattes fraîches. L’eau vient ensuite en deuxième position. Tout ça contribue à donner la santé au croyant. Les jus et la bouillie ne sont pas interdits», rassure-t-il. Cependant, souligne l’imam, il faut éviter les excès même si ces denrées sont réputées excellentes pour s’hydrater en temps de jeûne.