Sortie de l’Alliance des Etats du Sahel de la CEDEAO: les réseaux sociaux s’en mêlent

Un internaute burkinabè.

Le 24/02/2024 à 12h58

VidéoAlors que l’émergence de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) domine les réseaux sociaux, la désinformation est monnaie courante.

Propos à motivations politiques au sujet de la crise qui oppose les deux blocs opposés la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’AES, insultes sur l’apparence physique, diffamation... pour ne citer que ces exemples, sont les contenus les plus répandus sur les réseaux sociaux depuis l’annonce du départ des pays de l’Alliance des Etats du Sahel -Mali, Niger et Burkina Faso- de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Nombreux sont ces burkinabè qui suivent avec attention ces joutes verbales. Contrairement aux internautes qui choisissent de réagir lorsqu’ils tombent sur ces contenus, Cheikh préfère faire profil bas.

«Je pense que c’est dû à la méconnaissance de l’histoire entre ces États. Parce qu’il y a beaucoup de jeunes qui ne cherchent pas à s’informer. Quand on entend certaines choses, c’est mieux d’aller à la source pour vérifier l’information pour voir si c’est de l’intox ou pas», estime t-il.

Boubacar Ouédraogo souligne pour sa part que les jeunes sont de plus en plus exposés à des contenus choquants sur les réseaux sociaux et appelle à des discours de cohésion pour un meilleur vivre-ensemble dans l’espace communautaire.

Pour lui, la cause de ces controverses est sans doute le manque critique d’informations fiables sur les questions d’actualité majeures.

«Qu’est ce qui encourage ces pratiques? Je pense que la question doit être posée ainsi. Je crois que c’est le mauvais comportement des uns et des autres qui a conduit à cela», avance Ouédraogo.

Le numérique non plus n’est pas une zone de non-droit, rappelle Raphaël. «Ce sont des actes individuels. Chacun a sa responsabilité. On doit assumer ce que l’ont dit. Il faut faire attention à tout ce qu’on fait sur les réseaux sociaux parce que ce sont des choses qui ne disparaissent pas», dit-il.

Au Burkina Faso, la régulation des réseaux sociaux préoccupe au plus haut sommet les autorités. Une nouvelle loi introduite en novembre 2023 sanctionne les comptes et pages Facebook comptant au moins 5.000 abonnés.

Par Jean Paul Windpanga Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 24/02/2024 à 12h58