Transport: quand les pinasses soulagent les Abidjanais

Des pinasses de la lagune d'Ebrié à Abidjan.

Le 11/10/2023 à 08h19

VidéoA Abidjan, certaines personnes utilisent comme moyen de transport les bus, les taxis communaux, les taxis-compteurs ou les minicars appelés communément «gbakas», tandis que d’autres préfèrent les pinasses. Utilisées depuis des générations pour le transport de passagers et de marchandises, ces embarcations opèrent sur la lagune Ebrié qui relie certaines communes de la capitale économique ivoirienne.

De milliers d’Abidjanais, qu’ils soient fonctionnaires, employés du privé, élèves ou commerçants, empruntent chaque jour les pinasses pour rallier d’autres communes de la capitale économique ivoirienne. La traversée de la lagune Ebrié par pinasse coûte 200 francs CFA (30 centimes d’euro), un tarif qui enchante nécessairement les clients.

Les pinasses rallient la commune de Treichville à Abobo-Doumé et Locodjro, dans la commune d’Attécoubé. Ce mode de transport a deux avantages. «La pinasse est moins chère, à 200 francs CFA la traversée, et c’est plus rapide», témoigne Kouassi N’guessan, un habitué des pinasses, précisant que le voyage entre Treichville et Abobo-Doumé ne dure «que 20 minutes».

En comparaison, ajoute-t-il, «le même trajet en bus dure plus longtemps, sans compter que les nombreux embouteillages qui surviennent sans prévenir et ralentissent la circulation». Sans oublier que dans ce type de transport, il n’y a ni classe affaires ni classe économique; tout le monde est logé à la même enseigne.

Du fait de la cherté de la vie et des nombreux embouteillages dans la ville, Kouassi N’guessan, comme de nombreux Abidjanais, a fait des pinasses, dont la sécurité laisse à désirer, son moyen de déplacement de prédilection. «Depuis plusieurs années, j’emprunte régulièrement la pinasse pour venir faire mon commerce au Plateau. Au lieu d’aller passer tout mon temps à l’arrêt de bus, je prends la pinasse.»

Les heures de pointe vont de 6 heures 30 minutes à 9 heures et de 16 heures à 20 heures. La fréquence à ces heures est d’environ 5 minutes et les bateaux démarrent à mesure qu’ils font le plein de passagers. «Nos recettes journalières oscillent entre 80.000 et 110.000 francs CFA (122 et 167 euros) en fonction de la taille de l’embarcation», confie un exploitant qui a requis l’anonymat.

Le transport des passagers sur la lagune Ebrié est donc utile, rapide et peu coûteux, facilitant un tant soit peu la tâche aux populations qui doivent se déplacer tous les jours entre les deux rives d’Abidjan. Reste que la sécurité des passagers doit être de mise afin de prévenir des drames.

Par Emmanuel Djidja (Abidjan, correspondance)
Le 11/10/2023 à 08h19