Après deux années de Covid-19 marquées par une baisse d’activité, les tailleurs ne semblent pas épargnés par les effets de la crise sanitaire, même à l’approche de Aïd el-Fitr. Avant que le Coronavirus ne fasse le tour de la planète, cette fête religieuse, comme celle de l’Aïd al-Adha, constituait une occasion en or pour ces façonneurs de costumes traditionnels et de prêt-à-porter.
Mariam Diop, présidente d’une coopérative et propriétaire d’un atelier de couture dans la commune de Sebkha, populeuse banlieue sud-ouest de Nouakchott, évoque un carnet de commandes nettement en repli par rapport à la moyenne. Elle lie cette situation aux effets non encore totalement jugulés de la crise Covid-19.
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Face à cette situation, Mariam Diop tente de s’adapter en s’aidant du concours d’autre tailleurs qui travaillent dans l’atelier. En effet, malgré une demande en baisse, elle peut néanmoins compter sur le prêt-à-porter, une niche qui peut sauver la mise, même à la veille des fêtes.
Pape Massar Sarr, couturier, déplore aussi la contraction des commandes en cette période de crise, les autres dépenses étant incompressibles: loyer, eau, électricité…
Peinda Sarr, cliente, parle des raison de sa présence dans un atelier de couture, pour faire coudre les habits des enfants, ses seules préoccupations pour la fête. Elle explique le choix de l’atelier retenu pour vêtir ses enfants «par le travail professionnel du couturier et des liens particuliers qui lui permettent de faire coudre les habits à un tarif réduit».
Hamidou Zeguemé, vendeur de prêt-à-porter de nationalité malienne, témoigne d’une activité qui tourne au ralenti, mais en légère hausse par rapport à l’entame du mois de ramadan.