Après plusieurs mois de retard en raison du non-paiement des subventions dues aux clubs, le championnat de football (Ligue 1) a enfin repris jeudi 9 janvier, à l’occasion du match qui a opposé le fameux Horoya AC et le petit poucet, le RCC Kamsar. Ce fut une rencontre palpitante qui s’est terminée sur un score de parité (3-3). Cette empoignade a sifflé la fin de la suspension du championnat national de foot qui aura duré trois mois.
Ce retard est lié à la non-remise des subventions de la saison 2023-2024, soit 80 millions de GNF par club de Ligue 1 et 40 millions de GNF pour chaque équipe promue cette année, ce qui a retardé le démarrage de la compétition, regrette Fode Oumar Lass Conte, entraîneur du RCC Kamsar. «La reprise reste une bonne chose pour la jeunesse, pour les joueurs. C’est quelque chose qu’on attendait depuis longtemps. Si aujourd’hui le ballon roule, ça fait plaisir. Et venir arracher un nul face au Horoya, franchement c’est historique pour nous» dit ce coach visiblement encore envouté par la magie du foot. Ce foot que les Guinéens aiment.
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Aujourd’hui, si le championnat guinéen semble perdre de sa valeur et n’attire ni les foules ni les joueurs professionnels, c’est principalement en raison de la crise économique qui frappe durement le secteur. Les primes des joueurs se réduisent comme peau de chagrin au point que certains clubs ne parviennent plus à payer le salaire de leurs employés.
Il n’est donc pas surprenant que l’intérêt pour le championnat s’estompe, regrette Ocansey Mandela, capitaine du Horoya. «On a perdu nos repères. Les joueurs quittent. C’est un peu compliqué sur tous plans.»
Cependant, les supporters du football guinéen s’interrogent et espèrent que cette reprise tant attendue mette un terme à la dégradation du championnat. Il est désormais essentiel de travailler à redorer l’image du football guinéen, notamment sur le plan continental.