Cette somme représente le «manque à gagner» lié à la «fraude» et à un système de «prête-noms» utilisé dans le secteur de la sous-traitance, a expliqué aux médias le directeur général de l’Autorité de régulation de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP), Miguel Kashal Katemb.
Pour remédier à cette situation, l’ARSP, organisme public, avait lancé en septembre une mission de contrôle dans différents secteurs.
Jeudi, l’ARSP a rouvert les discussions avec les entreprises étrangères présentes en RDC, en commençant par Glencore, a indiqué M. Kashal Katemb, à l’issue d’une réunion avec des responsables du géant suisse du négoce des matières premières.
L’objectif est que «nous puissions capter ce montant pour le faire contribuer au développement de notre pays», mais aussi «faire accéder les Congolais au marché de la sous-traitance et à la chaîne des valeurs», a-t-il dit.
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En RDC, une loi datant de 2017 vise à «rendre obligatoire la sous-traitance des activités annexes» des entreprises (par exemple le transport des produits, la restauration ou les soins de santé du personnel...) et à la réserver à des entreprise à capitaux majoritairement congolais.
«51% des parts dans les sociétés de sous-traitance doivent être réservés aux Congolais, contre 49% aux expatriés», mais beaucoup échappent à cette loi par des mécanismes de «fraude», a déclaré M. Kashal Katemb.
«Des marchés de la sous-traitance étaient fermés aux investisseurs congolais, tandis que des étrangers se partageaient leurs bénéfices», parfois en dehors de la RDC. «Il faut ouvrir ce secteur aux Congolais», a insisté le directeur général de l’ARSP.
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«Nous sommes conformes avec la loi sur la sous-traitance (...), Glencore emploie environ 4.000 sous-traitants et près de 7.000 employés» en RDC, a réagi Marie-Chantal Kaninda, représentante de cette société, interrogée par les journalistes.
L’an dernier, la société minière a aussi «payé plus d’1,2 million de dollars d’impôts, ce qui fait de Glencore l’un des plus grands contributeurs au Trésor» public en RDC, a également indiqué Mme Kaninda.
La RDC compte un peu plus de 15.000 sociétés de sous-traitance et les autorités visent le chiffre de 50 à 60.000 cette année, d’après l’ARSP.