La source n'a pas été en mesure de préciser le chef d'inculpation pour lequel Marzouki a été condamné par un tribunal de première instance de Tunis.
Contactée par l'AFP, son avocate Lamia Khemiri a affirmé que Marzouki n'avait reçu aucune convocation en justice, ajoutant qu'elle «ne sait pas pourquoi il a été condamné».
Des médias locaux ont affirmé que Marzouki a été reconnu coupable d'avoir «porté atteinte à la sûreté de l'Etat à l'étranger» et de lui avoir causé un «préjudice diplomatique».
Un juge tunisien avait émis début novembre un mandat d'amener international contre Marzouki, deux semaines après une demande du président Saied à la justice tunisienne d'ouvrir une enquête sur des déclarations de l'ancien président et de retirer son passeport diplomatique à celui qui figure à ses yeux «parmi les ennemis de la Tunisie».
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Lors d'une manifestation début octobre à Paris, Marzouki avait appelé le gouvernement français à «rejeter tout soutien» à Saied «qui a comploté contre la révolution et aboli la Constitution».
Il s'était aussi félicité du report du sommet de la Francophonie qui était prévu en novembre en Tunisie, y voyant un désaveu pour Saied après son coup de force.
Après des mois de blocage politique et en pleine crise économique et sanitaire, Saied a invoqué le 25 juillet un «péril imminent» pour limoger le Premier ministre, suspendre les activités du Parlement et reprendre en main le pouvoir judiciaire.
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Depuis ce coup de force, Marzouki a multiplié les interventions sur les chaînes de télévision et les réseaux sociaux pour appeler à la destitution d'un homme qu'il qualifie de "putschiste" et "dictateur".
Opposant historique à la dictature de Ben Ali puis premier président de l'après-révolution (2011-2014), Moncef Marzouki, 76 ans, a longtemps symbolisé le combat pour la démocratie en Tunisie, même si son image s'est brouillée du fait notamment de son alliance controversée avec Ennahdha,- parti d'inspiration islamiste.